Un safari pour Noël / Holiday in the wild (2019)
Une riche bourgeoise newyorkaise, ayant consacré toute sa vie à son mari et à l’éducation de son fils, qui n’est étrangement pas devenu une petite merde de Yuppie, se fait demander le divorce par son mari la minute que leur rejeton quitte le nid pour l’université. La requête du monsieur est tout à fait honnête et le couple s’entend pour dire que la passion n’existe plus depuis bien des années. La pimbêche a d’ailleurs l’air assez frigide merci. Malheureuse de ne se retrouver que devant la moitié d’une fortune et d’un misérable condo dans une tour en verre donnant sur Central Park, la dame coincée décide de faire une folie : Partir en safari au Zambie dans un tout-inclus huit étoiles. C’est dans cet endroit paradisiaque peuplé d’Africains full serviables et aux sourires d’ivoire, que la madame va faire la rencontre d’un Dean Youngblood devenu pilote de brousse, joué par un Rob Lowe mal rasé, avec des poches sous les yeux. Youngblood tentera de courtiser la madame au bar de l’hôtel en lui volant une pince de langouste pendant que les facultés de cette dernière son déjà atteintes par le champagne. C’est quasiment rafraîchissant de voir Rob Lowe cruiser une femme avec des ridules au coin des yeux (photoshopées out sur le poster) et qui est à peu près dans son range d’âge. Les avances de Youngblood font patate et la dame, aigrie par son divorce, va se coucher seule dans un lit full de pétales de rose. Pfff whatever… Même moi j’aurais couché avec Rob Lowe à ce moment-là.
Bon… C’est là que l’histoire prend son envol. Dans le sens que la dame prend l’avion piloté par Youngblood pour commencer son safari de parvenue. Mais oh… Fortuit hasard. En chemin, ils tombent sur un pauvre éléphanteau, devenu orphelin à cause de braconniers, et décident ensemble de le sauver en l’emmenant dans un refuge pour éléphants en difficulté, géré par un organisme de bienfaisance, non loin de là, car les distances dans ce film sont arbitraires. Pis là, la madame à une épiphanie. Fuck ses vacances, elle se joint à l’équipe de vétérinaires du refuge parce c’est ça qu’elle était avant de devenir femme au foyer. Une décision logique puisque dégriffer des chats et donner des goûtes à des chiens pour des bonnes femmes huppées de Manhattan il y a 20 ans, c’est pareil que de s’occuper de girafes et de babouins dans un camp au milieu de la savane aujourd’hui. De plus, comble encore une fois du hasard, la première nuit, elle se trompe de tente et tombe sur Youngblood en bedaine, encore avec un ventre plat à 56 ans, et découvre que ce dernier n’est pas vraiment un pilote coureur de jupons. Il travaille à temps plein pour l’organisme qui s’occupe des pauvres éléphants. C’est aussi un aventurier philanthrope, un artiste-peintre, un calligraphe et un fan de Startrek. Une âme en peine, un cœur brisé, un pauvre veuf ayant toujours vécu au milieu de la brousse.
Bon. Pas besoin de vous raconter la suite. J’veux pas vous vendre le punch qui est assez évident merci. Et pourquoi, c’est un film de Noël? Parce que le mot « Noël » est dans le titre et qu’à un moment donné, la madame passe assez de temps dans le camp de vétérinaires pour qu’il se passe un Noël. Pour vrai, le film est un amalgame de plein de choses autre qu’un film de Noël. C’est une carte postale touristique de la Zambie. C’est un documentaire sur les éléphants. C’est une publicité pour inciter les riches à faire un chèque déductible d’impôts à la World Wildlife fund. Mais, c’est surtout un gros criss de roman Arlequin pour faire mouiller les caissières de Costco qui ont vieillit avec le souvenir de Rob Lowe qui joue du saxophone dans « Les feux de St-Elme ».

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