dimanche 27 novembre 2022



Un Noël à croquer / Christmas with a view (2018) 

Clara, une serveuse de restaurant qui porte un collier avec son nom dessus pour que tout le monde sache qui elle est en regardant son décolleté, fait la connaissance avec Shane Roark, un cuisinier douchebag avec une coupe de cheveux de métrosexuel et une bouche en étui de pénis. Shane, un cuisinier vedette et gagnant d’une émission-concours a été engagé par le patron du restaurant de Clara pour pimper le menu. Clara échappe un fromage par terre et tombe immédiatement amoureuse de Shane à cinq minutes du début du film, parce que ce dernier a eu le courage de se pencher pour ramasser l’aliment à pâte affinée rebelle juste pour ses beaux yeux.

 

Entre les discussions inutiles avec son amie blonde fiancée à un urbaniste bodybuilder, les tirades moralisatrices de sa mère spécialiste des maisons en pain d’épices et les avances de son patron crosseur et divorcé, Clara en profite pour boire des verres de vin blanc remplis en colon en étirant au maximum les échanges verbaux avec tout le monde. Tout comme de la choucroute dans les hot-dogs européens, il y a un bon trois-quarts d’heure de superflu et d’agents de remplissage bourratifs à la durée du film. Il y a zéro tension sexuelle alors que le beau et la belle commencent à sortir ensemble à quinze minutes du début. Même le patron, un Isaac Oscar version Dollorama qui est jaloux deux secondes, n’est nullement un obstacle à leur bonheur et prend son trou. Et pouf, quatre-vingt-dix plans inutiles de bouffe digne du bistro Nordik du Mont-Anne plus tard, dont encore des tabarnak de crèmes caramel brûlées à la tite flamme bleue du chalumeau, et c’est bon vent vers un party de famille de Noël soporifique en compagnie de gugusse et bobonne. IL NE SE PASSE RIEN. Ah oui… Non… Le dude paye le resto à sa blonde. Pas lui paye le repas. Non. Il achète le resto au complet à sa blonde qu’il connait depuis deux semaines.

 

C’est comme si on avait demandé à l’actrice de nous décrire son petit copain asexué parfait et qu’on le lui avait donné à cinq minutes du début du film dans le scénario pour ensuite lui demander d’improviser du bonheur pendant une heure et demi. Tous les establishings shots extérieures durent au moins 5 secondes de trop chaque pour gonfler le temps au montage. Le gars se criss obligatoirement en bedaine après s’être versé de la béchamel dessus et clairement il s‘est rasé le chest étant donné son type de pilosité faciale (modifié à la baisse en photoshop sur le poster pour s’assurer qu’on ne le prenne pas pour un Arabe). La neige se met à tomber au milieu de la huitième scène de baiser rendant cette ambiance romantique dépourvue d’utilité. Pour justifier un dialogue de char, le couple s’arrête à un passage fermé avec une barrière à train mais le soundman ne voulait pas se faire chier avec le bruit du train. Faque, y’en n’a pas de train. La barrière s’est fermée pour rien. Ils auraientt pu tourner la scène dans un parking de McDonald. Ils auraient eu au moins accès à une boîte de 20 McCroquettes.

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