dimanche 27 novembre 2022



Un Noël ensemble / Christmas with you (2022)

Salut, Freddie Prinze le Junior! D’un côté, je ne trouve pas que tu es un très bon acteur. D’un autre côté, tu as réussi à scorer Buffy la tueuse de vampires. Des fois, la vie n’est pas juste comme ça. Faque je sais que tu es le fruit d’une époque. Toi et tes potes Ryan Phillipe et Matthew Lillard ont réussi à vous tailler une place dans un genre de semi bratpack à la fin des années 90 et début 2000 en capitalisant sur vos looks de jeunes premiers. Mais là, vingt ans plus tard qu’est-ce qu’il reste de vos tronches de cake? Toi en particulier, il semble qu’il te restait assez de star power pour d’immiscer dans une romcom de Noël. C’est donc avec un Cuba Libre en main et maintes supplications de ma blonde (ton public cible de jeunesse) que j’ai checké ton dernier nanar. 

 

L’intrigue : À la vieille de Noël, Une J-Lo des pauvres habillée chez Forever 21 est en panne d’inspiration. Son gérant, un trouduc de la pire espèce, la somme de produire un nouveau tube pour le temps des fêtes, sinon il va la ditcher pour une coquine plus jeune et plus malléable. J-Lo, victime de détresse psychologique, se sauve dans un petit village à la recherche d’une jeune fille qui avait fait un cover ben émotionnel d’une de ses tounes. Pourquoi faire ça? Ben, parce qu’il faut bien une défaite pour que la rencontre avec notre beau Freddie ait lieu.

 

Justement… Oh fortuit hasard! Freddie, à qui on a greffé du poil de poche sur la tête pour patcher ses débuts de calvitie, se trouve à être le père veuf (ben important le VEUF dans ce genre de film) de l’adolescente recherchée. Il se trouve aussi que Freddie, qui a un pouce de potée dans le visage, assez que pour tout le film, la couleur de sa face ne match pas avec celle de son cou, est un professeur de musique au secondaire et un écriveux de chansons inédites. Des tounes avec des paroles supers originales comme «  I love you but you’re not there » genre. De plus, un miracle de Noël survient. Une tempête de neige, peu convaincante, coince la pseudo-J-Lo dans ce patelin pittoresque. Ceci oblige cette dernière a passé du temps avec Freddie et sa fille, la forçant à porter les même bobettes pendant quatre jours et à reconnecter avec ses origines latines plus modestes. Ah oui, j’oubliais. Freddie Prinze Jr joue le rôle de Miguel (prononcé Migwouell) un latino-américain qui réussit finalement à faire mouiller J-Lo avec une louche de bouillon d’un pozole rojo pâlotte tout en portant son coat d’hiver en dedans tout au long du film. Finalement J-Lo s’approprie une toune écrite par Freddie en lui faisant miroiter beaucoup de bidous. Mais Freddie ne veut pas de la célébrité et du pognon. Il veut du sweet sweet love. Ça crée un clash avec J-Lo qui est juste contente d’avoir trouvé son futur succès radiophonique. Celle-ci décide de décâlisser en ville au plus sacrant pour retrouver sa vie de superstar, laissant Freddie faire une moue pathétique au travers de la fausse neige.

 

La fin est typique. J-Lo se rend compte que la vie de superstar n’est rien comparée aux vraies valeurs importantes de la vie et décide de retourner à Saint-Meumeu des Glinglins pour retrouver Freddie qui l’accueille avec sa perpétuelle bouche semi-ouverte de carpe chinoise et lui donne le bec sec le moins sensuel de tous les comédies romantiques que j’ai vues dans ma vie. FINITO! 

 

Le bon : Sans le vouloir, j’imagine, les tâcherons de ce film ont réussi un peu de nous donner une vision réaliste de l’insipidité de la superficielle vie de chanteuse pop. Les comptes instagram à fournir en contenu. Les tiktoks bullshit. Les tounes de mardes avec des paroles vides de monde qui ne savent pas c’est quoi l’amour. Bref, la chanteuse pop latina fade qui se dandine le ponpon dans des culottes de cuir bien moulées, est quand même bien rendue.

 

La brute : Freddie Prinze Jr n’est pas un acteur.  C’est un mannequin de la Compagnie de la Baie d’Hudson.

 

Le truand. À go, le directeur photo a décidé de mettre son Pro-Mist sur la lentille TOUT le film, même dans les scènes où on n’en a pas besoin. Ça rend les lumières floues de Noël plus belles en background et ça cache un peu les rides de Freddie autour des yeux, mais en gros, ça l’air que l’image est souvent pas vraiment au focus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire