lundi 26 décembre 2022



Bach et Bottine (1986)

Salut feu André Melançon… Probablement que tu ne te rappellerais pas de moi. Tu es venu une coupe de fois dans ma classe quand j’étais en cinquième année du primaire à l’école Lajoie pour faire tes pré-castings. Dans ce temps-là, habiter à Outremont ne voulait pas nécessairement dire que l’on était riche, surtout dans le coin de l’avenue Van Horne proche de la track de chemin de fer. Bref, à l’école Lajoie et Querbes, les ti-culs parlaient un bon français pis c’est là que tu venais chercher ton monde pour les contes pour tous. Tes films et aussi les autres produits par Roch Demers ont marqué ma génération et ça faisait à peu près 35 ans que je n’avais pas vu « Bach et Bottine ». Je vais maintenant en faire la critique humoristique mais sache que c’est un excellent film, avec une solide réalisation et un pacing impeccable.

 

L’intrigue : Une fillette orpheline un peu beaucoup zoofolle se fait domper chez son oncle par sa grand-mère, visiblement trop jeune pour se ramasser à l’hospice. L’oncle, un homme souffrant de pré-calvitie et possédant des yeux tristes hantés par le célibat involontaire, est un obsédé du compositeur Bach. NON! Pas Sebastian Bach, le chanteur de Skid Row. Ça aurait été trop cool. Faque, l’oncle, un individu taciturne, jouant de l’orgue, l’instrument le moins sexy de tous les temps, voit son monde chavirer par l’arrivée de Mahée et de sa moufette dans son austère demeure du quartier genre Montcalm.

 

L’oncle, qui est un grand fan d’Orange Crush, tentera avec l’aide d’un Jack Robitaille au look pédo de trouver une famille d’accueil pour Mahée. Car voyez-vous, on passe le trois-quart du film à bien nous faire comprendre que ce dernier n’est pas à l’aise avec les enfants, ni Mahée ni le petit voisin d’en bas, Harry Marciano, qui était dans ma classe de sixième et qui semble aujourd’hui être le digne boss d’un bar à Tapas. Excellent choix Harry! Ce n’est vraiment pas une règle générale que les enfants vedettes des « Contes pour Tous » ont eu des carrières phénoménales par la suite.  Par contre, j’ai rencontré dernièrement mon kick d’enfance, la fille avec de la neige sur l’épaule dans la « Guerre des Tuques » pis elle est encore crissement chicks.

 

Bref, le film qui se passe autour des semaines de congés de Noël, se termine bien. Duh! L’oncle apprend à vivre avec l’excentricité de Mahée et de sa ménagerie. Il finit par lui trouver une famille d’accueil mais se rend rapidement compte que le départ de la gamine laisse un trou béant dans sa vie plate. Tout est bien qui finit bien alors que l’oncle décide finalement d’adopter Mahée et de commencer une relation charnelle avec une collègue de travail. Fin.

 

Le bon : Je l’avais vu enfant, à l’époque où je n’étais pas un cinéphile et donc n’avais pas apprécié le film à sa juste valeur. Aujourd’hui, je suis capable de dire que le film est très bon dans son genre. Il y a un paquet de scènes vraiment bien pensées avec des sous-textes intelligents. La psychologie des personnages est parfaite. L’enchaînement des scènes est maîtrisée. Bravo. Je ne l’avais pas vu comme ça quand j’étais kid. Mais aujourd’hui, alors que j’essaie moi-même de devenir réalisateur de films, j’en tire quelques leçons.

 

La brute : L’oncle n’est pas très charismatique. Oui je comprends qu’il doit être un personnage terne qui passe à côté de la vie mais il y aurait peut-être eu le moyen de le trouver plus le fun quand même voir sympathique. Mahée Paiement, par contre, livre une bonne et touchante performance.

 

Le truand : Fun fact. J’ai vraiment voulu que Mahée Paiement incarne un rôle dans mon film « Farador » mais elle a gentiment décliné. J’aurais vraiment aimé ça travailler avec elle mais j’avoue n'être pas mal qu'un gros nobody faque je ne peux pas ben ben lui en vouloir. Haha… 

vendredi 16 décembre 2022



Il croit au Père Noël / I believe in Santa (2022)

Je ne sais pas trop quoi écrire sur ce film… C’est mauvais. C’est très mauvais. Ma blonde s’est endormie sur le divan après douze minutes dix-sept secondes. Et moi, je fronçais beaucoup des sourcils en tentant d’extraire le précieux nectar d’un vieux Mr. Freeze abandonné dans le congélateur depuis des mois. Je ne me suis vraiment pas tapé que des chef d’œuvres jusqu’à date mais celui-là, en plus d’être poche, est très plate à raconter. Essayons…

 

L’intrigue. Lisa est une blogueuse pour un magazine en ligne en difficulté et trippe vraiment beaucoup sur la fête de l’Indépendance américaine. Elle est si obnubilée par les festivités de la fête foraine locale qu’elle en perd dans la foule son enfant, une fillette aux yeux hantés par le manque d’intérêt pour son propre rôle. Tandis que la mère s’éloigne, la pauvre môme perdue sera prise en charge par un quidam louche qui répond au nom de Tom de qui émane une franche aura scintillante de pédophilie. Lisa se rend finalement compte de la perte de sa progéniture et lorsqu’elle retrouve sa fille auprès de Tom, elle est prête à sauter à la gorge de ce dernier, pensant pas tout à fait à tort, qu’il s’agit justement d’un pédophile. Il en a l’air d’un. C’est un fait. On ne comprend pas trop pourquoi, mais l’homme et la femme finisse par sortir ensemble. Elle a dû avoir pitié de lui ou quelque chose du genre car il a zéro sex appeal.

 

Fast-forward de quelques mois. C’est le temps des fêtes. Lisa se rend compte, comme le titre laissait présager, que son chum est un gaga de Noël. Non seulement, il décore avec outrance son domicile (sûrement pour attirer les enfants) mais en plus, Tom croit encore au Père Noël. Lorsque Lisa demande des explications à Tom sur le pourquoi de sa si véhémente et étrange crédulité, il répond ce que tous les anti-vaxeux et les croyeux que la Terre est plate disent : « Je n’aime pas que la société me dise quoi croire et quoi ne pas croire ». Réponse brillante mais qui n’est pas celle qui convient à Lisa. Quand cette dernière demande des preuves réelles de l’existence du Père Noël, Tom, qui a réponse à tout, lui dit simplement que comme Jésus, il suffit d’y croire vraiment dans son cœur pour qu’il existe. Lisa décide donc de prendre la meilleure décision possible: Crisser là cet osti de fucké dans tête.

 

Mais comme c’est un film de Noël et qu’il faut que ça finisse bien car c’est l’acteur qui joue Tom qui est le scénariste. Lisa accepte donc la maladie mentale de Tom. Elle lui confie même sa fillette pour se faire pardonner. Tom passe vraiment plus de temps de qualité avec l’enfant qu’avec sa mère. Ouin, on va dire que ce n’est vraiment pas louche du tout. Oh que non…

 

Le bon : Ça me rappelle que j’ai une batch de beignes de Noël à faire pendant les vacances.

 

La brute : L’actrice qui joue Lisa et le laideron qui joue Tom sont mariés dans la vraie vie. Et pourtant… Il n’y a aucune chimie entre les deux. On dirait un couple de scientologues.

 

Le truand : C’est bien la première fois dans un film de Noël que je vois le début d’une histoire d’amour entre une femme et le weirdo qu’elle pensait être un agresseur. Me semble que comme premier contact, c’est un peu contre-intuitif. Bravo la romance. Comment vous êtes-vous rencontrer? Ha, je me souviendrai toujours de ce jour. Je pensais qu’il allait abuser de ma fille de huit ans…

mercredi 14 décembre 2022



Mariage sous la neige / Christmas Wedding Planner (2017)

C’est en buvant un pas très bon « maintenant je comprends pourquoi il était en spécial » moût de pomme au litchi, que ma blonde et moi ont essayé de tolérer un roman Harlequin en film. Une œuvre cinématographique en-dedans du commun avec ses acteurs de soap opéra et son scénario prévisible et bien assez hétéro-normatif pour faire mouiller les mégères qui boivent du Baby Duck ontarien dans leur bain. Dans cette utopie catholique, toutes les femmes ont le même fer à cheveux pour se faire des frisettes latérales et tous les hommes se font la barbe au clipper lame #3, juste assez long pour avoir l’air abstraitement de bad boys et juste assez court pour que ça demeure assez propre pour les belles-mamans. Dans ce fantasme insipide pour divorcées de Neuchatel dans la quarantaine, l’hiver n’est pas froid et les chaumières sont commanditées avec des décorations Arteq.

 

L’intrigue: Kelsey, une adepte du soliloque et aussi la seule brunette dans une famille de blondes, est une arrangeâtrice de mariage qui doit arrangeâtrer le mariage de sa cousine Emily, dulcinée de Todd. Jusqu’ici, ce n’est pas très complexe. On nous montre très bien les étapes de la préparation du mariage qui doit avoir lieu, pour aucune bonne raison, à Noël. Kelsey aide Emily à choisir sa robe. Elle doit gérer les demoiselles d’honneur. Pour la bouffe, elle fait affaire avec Marty, un ami cuisinier et mannequin de Sears à qui on a crissé une paire de lunettes pour tenter de lui donner un air intelligent comparable au processeur d’un Intel Pentium 66. Bref, tout va bien. Sauf que…

 

Connor (prononcé « connard » par la traduction française) arrive à la pré-cérémonie d’ouverture du mariage (je ne sais pas comment s’appelle la chose avec les présentations) avec son manteau plein d’une neige à la consistance du fromage en grains, qu’il secoue sur le tapis. Connor, un gros douchebag qui fait des push-ups avant chaque scène pour faire gonfler ses veines de biceps, est l’ex d’Emily et est perçu comme une menace pour le mariage. Ce sera donc le mandat de Kelsey de surveiller de près Connor pour l’empêcher de semer la pagaille. Mais attention! Connor est co-propriétaire d’un restaurant qui sert du homard au déjeuner et aussi, bien sûr, ni plus ni moins qu’un peu subtil détective privé. Kelsey apprend donc que l’arrivée de Connor n’est pas due au hasard. Ce fin limier restaurateur a pour mission d’enquêter subrepticement sur Todd pour s’assurer que ce dernier n’épouse pas Emily que pour son argent. 

 

Comme c’est basé sur un roman savon, vous devinez la suite. Kelsey va tomber amoureuse de Connor. Ensemble, ils vont découvrir que Todd a commis effectivement un faux-pas chez les riches bourgeois, c’est-à-dire, mettre enceinte une femme de ménage employée de la famille et garder ça hush hush. Emily va annuler son mariage avec son crotté de fiancé et ça va lui prendre à peu près vingt-deux secondes pour oublier son outrage et retrouver le sourire. Puisque Kelsey a su si bien organiser la cérémonie et louer l’église avec son curé, Connor en profite pour faire une économie et la demande aussitôt en mariage avant que la bouffe ne se perde. Kelsey accepte et se téléporte dans une robe de mariée sortie de nulle part. Kelsey et Connor s’embrassent sous le regard vide d’Emily, qui ça ne lui dérange pas une cristie de cenne de s’être fait hijacker son mariage. Fin.

 

Le bon : Ce film m’a permis de découvrir que ce n’est pas tous les produits de la cidrerie Michel Jodoin qui sont bons.

 

La brute : Pour faire paraître Connor encore plus musclé qu’il ne l’est déjà, le département costume l’a doté d’une garde-robe une taille trop petite pour lui. Il a tout le temps l’air pogné dans son linge. Déjà qu’il n’avait pas l’air vite vite à la base, criss qu’il a l’air innocent.

 

Le truand : Le pauvre « acteur », qui joue l’ami cuisinier de Kelsey, semble autant mystifié par la création d’un nœud avec un ruban de cadeau de Noël que si il avait été en présence du pendule de Foucault. Personne dans l’histoire du cinéma n’a aussi lamentablement taponné une boîte d’emballage.

mardi 13 décembre 2022



Rage de Sucre : Noël / Sugar Rush Christmas (2022)

Étant beau-père d’une fillette de huit ans, parfois il faut savoir faire des concessions. Dans ce cas-ci, s’effoirer dans l’divan et s’efforcer de trouver la paix intérieure pendant que la télévision tente d’assassiner notre santé mentale en nous balançant trop de stimuli agressants en même temps. J’ai lu quelque part que c’est l’émission qu’ils font écouter aux prisonniers d’Abu Ghraib sujets à la tortur… Ahem… Méthode d’interrogation renforcée. « Rage de Sucre » est une de ces nombreuses émissions-concours qui agissent en tant qu’agent de remplissage dans une programmation déjà enrichie d’un bon trois-quarts de tasse de médiocrité. Je n’ai écouté qu’un seul épisode. Je ne sais pas lequel ni de quelle saison. Mais un seul suffit je crois pour posséder une connaissance extensive sur le sujet.

 

L’intrigue : Pendant que Hunter l’animateur, un genre de métro-sexuel avec des oreilles écartées et un bâton dans le cul, commente ce que l’on voit déjà par nous-même dans la télévision, quatre duo de popatissiers et de big mamatissières s’affrontent inoffensivement dans un concours déterminant qui fait les meilleurs desserts sous le thème de Noël. Ils ont quelque chose comme trois heures (avec beaucoup d’ellipses de temps) pour accomplir chacun des défis culinaires lancés et à chaque fois, une équipe sera éliminée jusqu’à ce qu’il ne reste que les deux meilleures pour le combat final. Trois membres du jury supervisent et goûtent aux créations en se faisant aller la trappe avec des commentaires insipides souvent impliquant un traumatisme de jeunesse ou de la grossophobie. Il y a tout d’abord Candance, une pimbêche assez générique avec l’air suffisant de quelqu’un qui habite dans un voisinage clôturé qui ne laisse entrer les migrants mexicains que seulement s’ils sont engagés pour tondre le gazon. Il y a aussi Adriano Zumbo, affublé d’une tête de gland et qui regarde sa bouchée avant de la manger comme s’il s’assurait que le prépuce du pénis qu’il s’apprête à se mettre dans la bouche a bien été retiré. Le troisième juge est un quidam différent à chaque émission, plein de bonnes intentions dont la principale est d’aller encaisser son chèque de participation après avoir dit suffisamment de Miam Miam. L’émission finit avec de mauvais jeux de caméra pour essayer de créer du suspense alors que les participants terminent leurs gâteaux rouges et verts à la dernière seconde. Les juges s’empiffrent en gloussant des onomatopées. Et Hunter l’animateur, avec sa rangée de dents du haut composée uniquement d’incisives, annonce le duo de gagnants. 

 

Le bon : Les équipes sont composées de pâtissières et pâtissiers professionnels. Par conséquent, ce qu’ils cuisinent à l’air toujours vraiment bon. Aussi, le technicien qui fait la fausse neige qui tombe derrière le pupitre des juges fait une excellente job. Mieux que les autres engagés par les producteurs des films de Vanessa Hudgens.

 

La brute : L’espèce de narration faite par des Français en superposition sur les vraies voix en sourdines des participants renforcit l’impression que notre taux de neurones est en train de diminuer en même temps que les secondes sur le compte-à-rebours central du studio-cuisine.

 

Le truand.; Criss, les Français! C’est des bleuets ostie! Pas des myrtilles. Des bleuets, cibole!

jeudi 8 décembre 2022



Livré avant Noël / Jeszcze przed swietami (2022)

Avertissement : Ce petit film polonais est ben sympathique. C’est pas à se pitcher din’ murs mais ça fait la job. En fait ma critique va être gentille et brève. Film à voir avant si vous ne voulez pas de spoilers. 

 

L’intrigue : La veille de Noël, Marysia, mère monoparentale travaillant comme livreuse de colis avec une van genre UPS mais bloc de l'Est, se fait jouer un vilain tour par son patron hargneux qui mélange les adresses de livraison pour rendre la vie de cette dernière misérable. Ça fait que Marysia livre ses colis de la journée aux mauvais endroits créant ainsi des rencontres et changeant les providences de plusieurs clients recevant le cadeau Noël qui ne leur était pas destiné. Un de ces clients se trouve à être Krzysiek, qui non seulement est affublé d’un prénom impossible à prononcer, mais qui a perdu dans une des mauvaises livraisons, la bague de fiançailles nécessaire à la demande de mariage à sa blonde le soir-même.

 

Donc le gros du film se trouve à être les tribulations de Marysia et Krzysiek qui essaient ensemble d’aller récupérer les colis, les apporter finalement aux bons destinataires, et surtout mettre la main sur cette fameuse bague récalcitrante tout en provoquant du sexe gériatrique. Le couple improbable ne s’aime pas au début mais à force de coopération et de situations cocasses… blah blah blah… Ils tombent en amour. Ça tombe bien que Krzysiek s’entende bien avec le jeune fils de Marysia et aussi que sa blonde soit une conne pas capable d’accepter que son chum arrive en retard au souper de Noël alors qu’il fait des pieds et des mains pour pouvoir la marier.

 

Le bon : Un bon petit film Indie de Pologne. Ce qui est le fun des films à petit budget étrangers c’est que le monde dedans ont l’air plus authentiques à l’instar des comédies habituelles avec des starlets d’Hollywood. Les femmes ne sont pas des ultrababes botoxées et les dudes n’ont pas de six-packs. L’actrice principale a bien plus l’air d’avoir réellement livré des colis et rusher dans la vie que Reese Whiterspoon mettons.

 

La brute : C’est sympathique, mais vers la fin ça s’étire un peu alors qu’on revoit tous les personnages secondaires où ils sont rendus dans la vie. C’était correct mais pas super nécessaire.

 

Le truand. Oui, c’est un film de Noël. Donc même le méchant patron idiot a un arc narratif de rédemption alors qu’en fait c’était un homme triste qui avait besoin d’amour lui-aussi. C’est ben cute mais ça aussi ce n’était pas nécessaire.

lundi 5 décembre 2022



L’amour en vaut la chandelle  / Love Hard (2021)

Avertissement : Ce film est ben correct. Il est même vraiment sympathique par moment. Ce n’est pas à tout casser mais c’est une romcom l’fun comparée aux autres bouses que l’on retrouve sur Netflix. Donc si vous aviez l’intention de regarder ça, en couple de préférence, je vous conseille de ne pas lire tout de suite la critique pour ne pas avoir de spoilers. 

 

L’intrigue : Nina Dobrev est une chroniqueuse de Los Angeles qui s’amuse pour son travail à étaler au grand public ses rencontres avec des trous de cul sur Tinder, tout en se plaignant en même temps qu’elle ne réussit pas à trouver le grand amour. Donc un jour, elle a un match avec le beau Tag (oui c’est supposé être un nom qui existe), un homme parfait et commence une longue correspondance platonique avec le dude full sympathique qui habite à l’autre bout du pays. Le fait que Tag soit si complice avec Nina commence à être louche et cette dernière décide de façon spontanée de prendre l’avion et d’aller le surprendre chez lui pour Noël, quitte à découvrir que c’est un enfant de chienne en vrai et de s’en servir pour écrire une de ses chroniques foireuses.

 

Surprise! Lorsque Nina arrive chez Tag, elle découvre que la vraie identité de ce dernier est celle de Josh Lin, un petit Chinois qui habite dans le sous-sol chez ses parents et sa grand-mère, une vénérable doyenne qui parle beaucoup trop de pénis. Josh s’était créé un faux profil Tinder pour cruiser Nina qui est en beau fusil. Elle se sent trahit par Josh mais découvre que le véritable Tag habite pour vrai dans le village. Josh s’était simplement servi de vraies photos de Tag pour son match avec Nina. 

 

Faque, Nina et Josh décident de faire un pacte. Nina va rester le temps des fêtes dans la famille Lin en faisant semblant d’être la blonde de Josh et ainsi rendre ses parents heureux. De son côté, Josh va coacher Nina sur le comment séduire le vrai Tag, devenant ainsi un genre de Cyrano de Bergerac chinois. Mais comme si Cyrano tripait ben gros à créer des bougies de Noël qui sentent le dessoure de bras de mononc. Regardez le film, vous allez comprendre. Ce n’est pas pour rien qu’il y a le mot « chandelle » dans le titre. Donc, sous la tutelle de Josh, Nina va devoir faire un paquet de choses qu’elle n’aime pas pour que Tag s’amourache d’elle. Comme grimper un mur d’escalade en écoutant du Simple Minds, faire une ride de bobsled à Lake Placid ben frostée sur le cannabis et le plus terrible: manger de la viande dans un restaurant chic. Hey eurk… Un Châteaubriand.

 

Ça finit naturellement bien. Nina se rend compte que son amour pour Tag est artificiel. Qu’elle va finalement tomber en amour avec Josh Lin, malgré le fait qu’il ne soit pas à son goût physiquement. Que Noël c’est super. Que… Que… toute ça, là. Les deux tourtereaux s’embrassent pour la première fois devant toute la famille, ce qui n’est pas full romantique, mais bon.

 

Le bon : C’est beaucoup mieux réalisé que la plupart des films de Noël low budget sur Netflix. On sent qu’il y a un effort de mis sur la mise en scène et les jeux de caméra. Il y a même des shots qui sont vraiment belles. C’est produit par McG, donc. Aussi, les personnages secondaires, surtout les membres de la famille chinoise sont parfois drôles, voir même attendrissants par moment. Je m’attendais pas à grand-chose. J’ai été diverti.

 

La brute : Beaucoup de références a des films supérieurs comme Love Actually et Die Hard pour créer des situa… Ohhhhhhhhhhhhhhhhh Ça vient de poper dans ma tête. Je viens de catcher le titre en anglais…. Love Hard. Ohhhhhhhh. I see what you did.

 

Le truand : Yeah Right… Nina Dobrev qui a besoin de Tinder pour se pogner un dude. Comme si il n’y en avait pas plein dans le monde qui traineraient leurs gosses sur dix kilomètres de verre concassé juste pour l’entendre péter dans un Blackberry.

samedi 3 décembre 2022



Que souffle la romance  / Single all the way (2021)

Une comédie sentimentale gaie de Noël…

 

L’intrigue : Piteur (Peter) et Nicolasse (Nicholas) sont des meilleurs amis guè (gais) et colocs dans leur loft de Losse Angelaisse (Los Angeles). Piteur, un concepteur de pub avec des Pères Noël en bedaine, accorde beaucoup trop d’importance à des plantes vertes vraiment communes. Il va jusqu’à donner des noms de femmes à des géraniums et de l’aloès, trouvés dans le rack à l’entrée de chez Canac, en passant le premier cinq minutes du film à leur parler de choses complètement anodines en les arrosant. De son côté, Nicolasse, un afro-américain de type pub Gap, écrit des livres illustrés pour enfant dans lesquels il se met lui-même en vedette avec son chien blanc, mais pas celui d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Après s’être confessé d’avoir eu de nombreuses séances chez le psychologue à cause de ses infructueuses rencontres sur l’appli Graine D’heure (Grindr), Piteur annonce à Nicolasse qu’il a enfin trouvé l’amour à l’endroit de Tim (bien prononcé cette fois, comme dans Tim Hortons). Mais quand Tim arrive au party de bureau de Piteur, on sait tout de suite qu’il y a quelque chose qui cloche car ce dernier a vraiment l’air d’un hétéro. Effectivement, deux minutes plus tard on apprend que le salopard de Tim est marié avec enfants et qu’il se sert de Piteur comme d’une machine à fellations sur le side. Piteur est dans le pétrin car il avait vraiment envie de présenter Tim à sa famille et pour une fois, n’être pas le louzeure (looser) qui arrive tout seul au party de Noël. Piteur demande donc à son meilleur ami Nicolasse de prendre l’avion avec lui jusqu’au Niou Amecheure (New Hampshire) pour qu’il ait de la compagnie. Vous me suivez jusqu’ici?

 

Et là, ça devient un comédie romantique de Noël dans les normes. Toute la famille de Piteur est vraiment gossante. Des petites cousines de six ans, à ses sœurs, ses parents et sa tante, tous trouvent que Piteur et Nicolasse forment un beau couple et qu’ils ne devraient pas être juste des amis. Et ils le disent ouvertement de plein de façons différentes et lubriques dans toutes les scènes du film. Nicolasse est d’accord avec eux puisque, peu subtilement avec ses perpétuels yeux doux et son sourire « colgate », il nous démontre constamment son amour secret pour Piteur. Mais la forme élancée et souple de Nicolasse ne plait pas à Piteur, qui préfère draguer l’instructeur de ski local, un type baraqué aux pectoraux de cuivre, un guerrier plutôt qu’un voleur dans Donjon & Dragons. Impossible de savoir si Nicolasse est jaloux parce que son manque de talent d’acteur ne lui permet pas de laisser transparaître complètement cette émotion, à moins qu’il soit un génie qui la joue vraiment subtil.

 

Survient alors un montage dans lequel Piteur crisse de la crème fouettée dans la face de Nicolasse parce que c’est son gros trip kinky de le prendre en photo comme ça. Pendant ce temps, Piteur, qui a des tendances dendrophiles, aime prendre des poses en train d’embrasser des arbres. Mais c’est quand Nicolasse finit par lui souffler son haleine dans la face que Piteur réalise son amour réciproque pour son ami. Ils s’embrassent à la fin et tout est bien qui finit bien. Et toute la famille à l’air vraiment plus contente qu’eux.

 

Le bon : C’est cute comme comédie quoique vraiment kétaine. Comme je ne suis pas hétéronormatif, je trouve ça l’fun qu’il il ait de tout pour tout le monde. Même des comédies sentimentales de marde. 

 

La brute : Tout le monde dans le film est ultra stéréotypé. Tous les gais ont des voix douces et un peu efféminées (mais c’est dur à dire étant donné que l’accent français sonne toujours un peu comme ça). Ils sont toujours bien propres avec des vêtements de couleurs pastel. Ils sont hyper serviables avec zéro malice. Et, ils parlent souvent avec les bras semi-croisés et un doigt sur la joue. Les dudes hétéros sont plus rustres, mal rasés, yeux plissés, sourcils convexes, vêtements foncés. Du premier coup d’œil tu sais qui fait quoi et qui se met quoi dans la bouche.

 

Le truand : La traduction française est atroce. Je pense que quand je vais aller en enfer, le Diable va me parler en anglais avec un accent français. “ Haaa… Édouarde iou ave bine a bad boye. Iou vile beurne fore iteurniti ine ze faïeure ove èlle! ”

vendredi 2 décembre 2022



Wild Christmas  / Reindeer Games (2000)

Reindeer Games est effectivement un film de Nöel, comme son titre sur le poster allemand l’indique. Les bandits essaient de cambrioler un casino le soir de Noël en étant déguisés en pères Noël. Et Ben Affleck et Charlize Theron fourrent dans un motel sous la toune « Let it Snow » de Frank Sinatra.

 

L’intrique : Cinq minutes après sa sortie de prison, Ben Affleck baise la blonde de son meilleur ami et compagnon de cellule, qui la veille avait sacrifié sa vie pour le sauver en prenant un coup de couteau dans le bide à sa place. J’aimerais tellement ça mourir pour mon meilleur ami et que le lendemain, il se tape ma chicks. Ben Affleck est vraiment un type règlo. Mais, qui peut le blâmer? Après cinq ans de branlettes dans un coin sombre du pénitencier, tomber sur Charlize Theron, c’est pas rien.

 

Mais ne vous en faites pas, le choix moralement douteux de baiser la blonde de son meilleur ami est mitigé par le fait que Charlize est une pas correct aussi. Elle fait partie d’une bande de cambrioleurs amateurs, dirigés par Gary Sinise qui s’est fait tatouer une fourchette sur le torse. Full badass, le monsieur! Faque, Charlize et Gary, qui couchent eux aussi ensemble, obligent Affleck à les aider à voler un casino. Mais notre héros, qui n’était qu’un misérable voleur de chars, n’a aucune idée de comment faire puisque le braquage n’est pas son champ d’expertise. C’est l’heure du crime. La bande de criminels se déguise en pères Noël, dont Affleck malgré lui, entre dans le casino et laisse beaucoup de temps à la sécurité de s’armer jusqu’aux dents et d’appeler la police. Gary, qui est pourtant le cerveau de l’opération, est vraiment un imbécile. D’ailleurs, il nous le prouve alors qu’il prend une panoplie de mauvaises décisions amenant toute son équipe à se faire descendre un par un lors du cambriolage foireux. Tous les rôles secondaires meurent et à la fin, seuls Gary, Charlize et Affleck, qui est supposé servir de bouc émissaire de toute la patente, réussissent à se sauver avec le magot. 

 

Mais attention! On n’avait pas prévu, mais alors là, vraiment pas prévu la duplicité de Charlize. Cette dernière tire une balle dans la tête de Gary et se met à siffler une toune de Noël. Une ritournelle qui est répondue par… SURPRISE! Le meilleur ami de Affleck qui surgit de nul part. Ce génie avait tout prévu. Orchestrer sa fausse mort en prison. S’arranger pour qu’Affleck rencontre sa blonde et la baise. Et prévoir dubitativement que la gang de voleurs pochetrons allaient réussir leur coup. Pendant que le « meilleur ami » prend beaucoup trop de temps à expliquer toutes les étapes de son plan sournois aux téléspectateurs, Affleck réussit à se libérer facilement. Il tue le couple de salopards avec un sourire en coin et prend la route avec une poche d’argent. En voix-off surimposée sur sa marche vers la liberté, Affleck glousse qu’il a bien hâte d’aller manger de la dinde de Noël préparée par sa môman. Fin. 

 

Le bon : Charlize Theron topless dans une piscine.

 

La brute : Le scénario est vraiment tarabiscoté. Tout arrive comme le méchant avait prévu alors qu’à une bonne douzaine de moments dans le film, Affleck aurait pu et dû faire « fuck-off je criss mon camp chez nous ». Et là, tout le plan aurait foiré. Les bandits sont des crétins et il savait que Charlize était elle aussi une vilaine.

 

Le truand : Pour vrai, Ben Affleck va retourner en-dedans le jour d’après. On dirait qu’il laisse intentionnellement ses empreintes digitales partout. Il a un casier judiciaire. Ça va prendre deux secondes à la Police pour l’identifier sur les lieux du crime.

jeudi 1 décembre 2022



L’étrange Noël de Lauren / Christmas under wraps (2014)

En attendant une livraison tardive d’Amazon qu’on est supposé me livrer aléatoirement entre 8h et 22h, j’me suis arrêté au poster le plus kétaine de la batch de films de Noël d’Hallmark. La fille a l’air d’un début et d’une fin de carrière en même temps. Et le dude a l’air d’un quidam trop propre qui s’est fait castré chimiquement pour l’empêcher d’avoir de quelconques pulsions sexuelles. D’ailleurs, Pour s’assurer que ça marche, il se coince lui-même la zoune dans la photo. Une chose est sûre, il y a un des deux qui n’a pas écouté le photographe puisque les tourtereaux ne regardent pas à la même place. J’ai aussi un petit sourire en coin en voyant que le distributeur s’est aperçu au dernier moment que l’affiche ne faisait pas assez Noël. Il s’est donc empressé de rajouter un vingt piasses de plus au budget marketing pour demander à son neveu de douze ans d’ajouter en CorelDRAW un sapin jaune assez laite merci derrière le couple.

 

L’intrigue : Lauren, une control freak qui a prévu toutes les étapes de sa vie, se lève un matin avec deux mauvaises nouvelles. Sa résidence en médecine dans un prestigieux hôpital de Boston lui est refusé malgré le pushing de ses parents riches. Et la même journée, son chum, qui pourtant à l’air d’un puissant straight edge, la dompe parce qu’il trouve qu’elle est ben trop plate pour lui. Je ne peux pas lui en vouloir. C’est vrai qu’elle a l’air crissement dull. High five my man!

 

Voyant ses plans d’avenir la fuir comme la peste, Lauren se résigne à se rendre dans un petit village en Alaska pour diriger un petit hôpital de campagne, sachant très bien qu’elle ne fera pas long feu là. Mais, encore une fois le destin, cette bête indomptable, fait encore des siennes et notre pauvre Lauren se retrouve à tomber sous les charmes de ce petit village et ses habitants, voyant que médicalement, elle fait la différence. Elle se lie donc d’amitié avec Billie l’infirmière, une version Wallmart de Sophie Desmarais, ainsi que Hattie, une rondelette barista qui parle trop, tout le temps. Après deux jours au village, Lauren tombe aussi amoureuse du fils asexué du Père Noël. Oui, oui… Le vrai Père Noël est américain. Ces choses là arrivent. Le beau de la place n’a eu qu’à lui montrer une aurore boréale dans le ciel et hop, c’est parti pour les galipettes qu’on ne verra jamais dans un film de Hallmark ni dans aucun film de Noël qui se respecte d’ailleurs. Ça finit que Lauren se fait offrir une job à Boston, qu’elle refuse au nom de l’amour. Pis le 24 décembre au soir, le nouveau beau-père de Lauren s’envole dans le ciel dans son traineau tiré par un seul misérable caribou. Rodolphe, je présume… Car c’est le seul à avoir accepté de jouer dans cette bouse à cause peut-être de ses dettes de jeu ou autre mauvais pari. 

 

Le bon : Fait longtemps que je prévois un trip en Alaska. À force de voir du monde pas de tuque et le coat ouvert dans le film, j’ai été checker la météo. Et, étrangement, c’est vrai qu’il ne fait pas si frette que ça à Anchorage dans le temps des fêtes… Les normales de saison sont même juste quelques degrés de moins qu’au Québec à Noël.

 

La brute : L’étrange Noël de Lauren n’est PAS la suite de L’étrange Noël de monsieur Jack… Je l’ai appris à mes dépends pendant une heure et vingt-huit minutes. 

 

Le truand : Puisque le personnage de Hattie, la faiseuse de café dans le film, parle tout le temps pour rien dire, j’ai appris de sa bouche une vérité universelle et vraiment songée : Si une écharpe n’est pas faite en laine, ce n’est pas une écharpe digne de ce nom… Hein! Ça vous en bouche un coin. Mettez-ça dans votre pipe.