mardi 13 décembre 2022



Rage de Sucre : Noël / Sugar Rush Christmas (2022)

Étant beau-père d’une fillette de huit ans, parfois il faut savoir faire des concessions. Dans ce cas-ci, s’effoirer dans l’divan et s’efforcer de trouver la paix intérieure pendant que la télévision tente d’assassiner notre santé mentale en nous balançant trop de stimuli agressants en même temps. J’ai lu quelque part que c’est l’émission qu’ils font écouter aux prisonniers d’Abu Ghraib sujets à la tortur… Ahem… Méthode d’interrogation renforcée. « Rage de Sucre » est une de ces nombreuses émissions-concours qui agissent en tant qu’agent de remplissage dans une programmation déjà enrichie d’un bon trois-quarts de tasse de médiocrité. Je n’ai écouté qu’un seul épisode. Je ne sais pas lequel ni de quelle saison. Mais un seul suffit je crois pour posséder une connaissance extensive sur le sujet.

 

L’intrigue : Pendant que Hunter l’animateur, un genre de métro-sexuel avec des oreilles écartées et un bâton dans le cul, commente ce que l’on voit déjà par nous-même dans la télévision, quatre duo de popatissiers et de big mamatissières s’affrontent inoffensivement dans un concours déterminant qui fait les meilleurs desserts sous le thème de Noël. Ils ont quelque chose comme trois heures (avec beaucoup d’ellipses de temps) pour accomplir chacun des défis culinaires lancés et à chaque fois, une équipe sera éliminée jusqu’à ce qu’il ne reste que les deux meilleures pour le combat final. Trois membres du jury supervisent et goûtent aux créations en se faisant aller la trappe avec des commentaires insipides souvent impliquant un traumatisme de jeunesse ou de la grossophobie. Il y a tout d’abord Candance, une pimbêche assez générique avec l’air suffisant de quelqu’un qui habite dans un voisinage clôturé qui ne laisse entrer les migrants mexicains que seulement s’ils sont engagés pour tondre le gazon. Il y a aussi Adriano Zumbo, affublé d’une tête de gland et qui regarde sa bouchée avant de la manger comme s’il s’assurait que le prépuce du pénis qu’il s’apprête à se mettre dans la bouche a bien été retiré. Le troisième juge est un quidam différent à chaque émission, plein de bonnes intentions dont la principale est d’aller encaisser son chèque de participation après avoir dit suffisamment de Miam Miam. L’émission finit avec de mauvais jeux de caméra pour essayer de créer du suspense alors que les participants terminent leurs gâteaux rouges et verts à la dernière seconde. Les juges s’empiffrent en gloussant des onomatopées. Et Hunter l’animateur, avec sa rangée de dents du haut composée uniquement d’incisives, annonce le duo de gagnants. 

 

Le bon : Les équipes sont composées de pâtissières et pâtissiers professionnels. Par conséquent, ce qu’ils cuisinent à l’air toujours vraiment bon. Aussi, le technicien qui fait la fausse neige qui tombe derrière le pupitre des juges fait une excellente job. Mieux que les autres engagés par les producteurs des films de Vanessa Hudgens.

 

La brute : L’espèce de narration faite par des Français en superposition sur les vraies voix en sourdines des participants renforcit l’impression que notre taux de neurones est en train de diminuer en même temps que les secondes sur le compte-à-rebours central du studio-cuisine.

 

Le truand.; Criss, les Français! C’est des bleuets ostie! Pas des myrtilles. Des bleuets, cibole!

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