mercredi 30 novembre 2022



Notre plus belle saison / Happiest Season (2020)

Bon là, je vais faire ce que je ne fais pas d’habitude. C’est-à-dire faire la critique d’un film que j’ai vu l’an dernier et qui n’est vraiment pas frais dans ma mémoire. Je vais me fier au poster du film pour essayer de me remémorer qui fait quoi. Je me rappelle vraiment d’une seule chose… C’est que je l’ai regardé avec ma blonde parce que c’est une grande fan de la série Schitt’s Creek pis qu’elle tripe sur Dan Levy, le dude qui joue le fils désagréable. Sa tronche est d’ailleurs sur le poster de Happiest Season, mais je me souviens fuck all de ce qu’il fait dans le film. Mon attention devait plutôt être posée sur sweet sweet Mackenzie Davis. Hmmm! Donc voilà, je vais essayer de raconter l’histoire au mieux de mes neurones alimentées aux chips Ruffles crème sûre et oignons.

 

L’intrigue : La fille de la saga Twilight était tannée de sortir avec un vampire qui bande mou. Comme on le sait tous, les vampires sont des morts-vivants, donc leur cœur ne bat plus. Et comme c’est le cœur qui pompe le sang vers les autres organes, il est donc difficile de créer une érection si justement, le sang ne se rend pas jusqu’au batte. Vous avez compris le principe. Je me suis déjà trop étalé sur le sujet. Bref, Bella Swan est maintenant en couple lesbien avec la péripatéticienne de Blade Runner 2049 qu’on va nommer « Mac » pour faire court. 

 

Donc, Mac invite Bella dans sa famille pour Noël mais dans le char sur le trajet, elle lui avoue qu’elle n’a pas encore fait son coming out (prononcé « komigne ahoute » par les traducteurs français) à ses parents. Le problème c’est que le père de Mac se présente aux élections pour le Sénat américain et ça serait mal vu pour le politicien, probablement Républicain, qu’il ait une fille lesbienne. Faque voilà pourquoi Mac à la chienne d’avouer à son père son orientation sexuelle et demande à Bella de se farmer la yeule là-dessus. 

 

Et pouf, tout d’un coup, me rappelle plus grand chose du film. Je pense qu’il y a toute une gamme d’intrigues secondaires alors que chaque membre de la famille a un secret qu’ils ne veulent pas divulguer au paternel. La grande (ou petite) sœur de Mac qui est en instance de divorce et qui fait semblant d’être heureuse dans son couple. Des trucs du genre. J’pense qu’il y a aussi un afro-américain qui rentre dans l’histoire pour que le poster du film ne soit pas trop juste blanc. À part ça, je ne rappelle de rien, sauf que ça finit bien. Le papounet de la famille est triste d’apprendre que ses filles lui cachent des choses uniquement à cause de sa carrière politique qu’il déclare comme vraiment secondaire comparé à leur bonheur. Un bon sentiment de Noël…

 

Le bon : C’est un film de Noël qui est une coche au-dessus des films Hallmark. Ce n’est pas mal réalisé. Et Kristen Stewart, que je n’aime pas particulièrement, fait sa job adéquatement au point que j’ai ressenti un peu d’empathie pour son personnage. C'est aussi le seul film que j'ai vu d'elle où je lui ai trouvé un je-ne-sais-quoi.

 

La brute : Il y a 9 personnes sur le poster mais seulement 7 noms d’affichés. Ça doit être plate pour les deux rejects.

 

Le truand : À chaque fois que je vais me chicaner avec ma blonde dans l’avenir, je pourrai lui ramener dans la face qu’elle a un faible pour Dan Levy. Ce qui va me donner éternellement le droit de questionner son jugement.

mardi 29 novembre 2022



Un Noël en Californie 2 : Les lumières de la ville / A California Christmas : City Lights (2021)

Me suis dit que tant qu’à avoir perdu une heure trente-huit minutes de ma vie à checker le premier film, pourquoi pas me taper la suite et ainsi reconnecter avec Callie la Californienne et son beau Joe la poupée Ken grandeur nature.

 

L’intrigue : Le film se passe un an après les événements tragiques du premier film. Il s’est passé une coupe d’affaires tristes entre les deux films comme le fait que la ferme de Callie n’a pas fait assez d’argent pour payer une chimio à la maman cancéreuse. Faque, elle est morte. Et encore plus navrant, Joe a perdu le peu de masculinité qu’il lui restait et s’est rasé le chest entre les deux films. Ce n’est pas un punch… Il se criss en bedaine à vingt-six secondes après l’apparition du titre pour nous le montrer.

 

Donc, le film commence alors que Joe reçoit une mauvaise nouvelle. Sa mère, jalouse du bonheur de son fils, est partie se faire fourrer par des gigolos à la beach laissant la compagnie familiale partir à la dérive. Joe convainc alors Callie de le suivre à San Francisco pour l’aider à redresser les affaires familiales tout en choisissant ce moment vraiment opportun pour la demander en mariage. Mais arrivée en ville, Callie est confrontée à divers obstacles. De un, il y a beaucoup trop de choix de lattés dans les comptoirs à café et de deux, le passé de sybarite de Joe refait surface alors qu’elle croise toutes les ex de son fiancé qui sont toutes plus hot qu’elle. Frue, Callie décide d’aller presque se faire cruiser à la soupe populaire par un petit frisé de 157cm avec zéro sex-appeal.  

 

Rien ne va plus pour Callie et Joe. Callie déteste la ville et sa richesse pullulante et une ex jalouse et manipulatrice de Joe vient crisser la marde dans le couple en essayant de reconquérir le playboy. Callie fait sa princesse et décide de dégager à la ferme en menaçant d’annuler le mariage. Joe ne s’est plus quoi faire. Il est pris entre l’arbre et l’écorce. Sauver son empire financier ou retourner à la ferme la queue entre les jambes comme une petite bitch de service. Devinez, ce qu’il choisit de faire au nom de l’amour? Le reste du film, on s’en criss. C’est un film de Noël, donc ça finit bien pour tout le monde. Callie et Joe se marie dans un champ en s’effoirant du gâteau dans face et en buvant du vin rouge couleur Kool-Aid à la cerise. 

 

Le bon : San Francisco est une belle ville. Je suis nostalgique.

 

La brute : Il y a une scène dans le film où un travailleur migrant mexicain, portant des shorts en jeans coupés à ras le scrotum, danse lascivement devant une fillette de douze ans en jouant avec un boyau d’arrosage au ralenti.

 

Le truand : Il y a le fantôme philosophe de la maman morte de Callie qui revient en flashback pour nous prévenir que tout le monde porte un sac à dos invisible qui nous aide à supporter le poids du monde sur nos épaules. No shit! Merci madame… À cause de vous je vais me coucher un peu plus niaiseux ce soir.

lundi 28 novembre 2022



Un Noël en Californie / A California Christmas (2020)

Blasé de slasher des zombies et de faire du yamakasi dans Dying Light en ce samedi gris, me suis dit pourquoi pas me régaler d’une nouvelle cuvée spéciale de Noël, gracieuseté de Netflix. En scrollant la vaste sélection, me suis arrêté au film dont le poster avait le plus l’air d’un roman Arlequin.

 

L’intrigue : Joe, un riche fils de pute au regard vide dont le seul talent est de séduire les minettes, se voit confier par sa multimillionnaire de mère une mission spéciale : Séduire une minette. Voyez-vous, la cruelle mère veut acheter la ferme d’une pauvre fermière qui ne veut pas vendre et il en reviendra à Joe de convaincre la jouvencelle par n’importe quel moyen de signer les papiers. Quel est le rapport avec Noël me demanderez-vous. Eh bien, pour tout vous dire. De un, l’histoire se passe une semaine avant Noël. De plus, le père et le fiancé de la fameuse beauté agricole sont  tous deux morts dans un accident de camion quelques années auparavant en allant acheter des guirlandes de Noël… Donc oui. Pour ces raisons. C’est un film de Noël! Aussi… Puisque ça se passe en Californie, la fille s’appelle Callie. Les scénaristes se sont forcés en calvaire.

 

Bref, Joe qui n’a pas l’air d’un latino pour une cristie de cenne se fait passer pour travailleur migrant nommé Manuello. Il se crisse un chapeau de côboye (comme disent les Français avec leur accent de marde) su’a tête et réussit à se faire embaucher comme garçon d’étable pour s’occuper des vaches à Callie. Mais Joe, qui n’a jamais travaillé un jour dans sa vie est confronté pour la première fois à de la bouse et a maille à partir avec la vie champêtre en générale. Étant un robuste métrosexuel plein de foutre et de muscles et en ayant la babine inférieure collée à un « fruit roll-up » à la fraise, Joe tombe finalement en amour avec la jolie fermière à force de regarder cette dernière laver son pick-up le cul retroussée vulgairement comme si elle attendait patiemment de se faire doggystyler. Regarder cette petite étiquette rouge de Levis qui dépasse de la poche arrière du Jeans de la chicks qui se dandine en 1080p est d’ailleurs le meilleur bout du film. J’espère que c’était une commandite. 

 

Bon, bon… Arrive plein de choses. La mère de Callie qui a le cancer. Joe qui doit se battre contre un redneck. La petite sœur qui fait des tartes. Callie qui cruise le dude en lui envoyant de l’eau avec un boyau. Tsé… ce genre de choses dans l’esprit de Noël. Pour finalement arriver à la fin. Callie se rend compte de la supercherie. Elle n’est pas contente que le dude qui lui montre ses pectoraux depuis une heure et demi est un imposteur. Elle refuse de vendre son terrain pour une somme astronomique qui pourtant pourrait payer la chimio de sa maman. Et Joe qui sauve la ferme de la faillite en découvrant que sur le terrain, il y a des vignes ancestrales qui font du meilleur vin Bordeaux qu’en France. Parce qu’on sait que le vin californien, c’est le meilleur au monde. USA number one, biatch! Les amoureux se réconcilient au party de Noël le plus plate au monde dans une grange random. Fin.  

 

Le bon : Il y a une suite, donc je n’aurai pas besoin de chercher longtemps mon prochain film.

 

La brute : Tout comme dans le film « Un safari pour Noël » , Noël est accidentel. C’est vraiment un scénario qui n’avait pas besoin de se passer pendant le temps des fêtes. 

 

Le truand : Les producteurs n’ont pas bien calculé la saison du tournage. Il n’y a pas beaucoup de feuilles dans les vignes. Ce qui fait  qu’elles ont l’air de plantes malades. À la fin, ils ont dû aller chercher un 5 secondes de Istock footage de champ de vignes florissantes pour montrer que le vignoble va bien.



The Guardians of the Galaxy Holiday Special (2022)

James Gunn a, il va sans dire, une carrière intéressante que je suis depuis longtemps. De ses modestes débuts comme collaborateur avec Troma, son premier film Slither pas mal foutu et finalement la méga gloire avec des films de super-héros pour Marvel et DC. Depuis que tu as pris les rênes des Gardiens de la Galaxie, ton type de réalisation avec des gags visuels et de l’humour plus déjanté t’a permis de te tailler une place d’importance dans le monde des super-héros. Être capable de prendre des B-listers comme les Gardiens et en faire des personnages ultra-populaires est un exploit en soi que personne n’a vu venir.  Ce qui nous amène à ton TGOTG Holiday Special pour Disney Plus…

 

Je ne sais pas trop quoi en penser pour tout dire. J’ai aimé ton premier film des Gardiens. Ça été une surprise. Ton deuxième a été le fun mais un peu moins. Et là, avec ton Holiday Special tu nous sers… Bof… Un machin sympathique sans plus. C’est mon gros problème avec Disney et leur chaîne. Il faut toujours qu’il rajoute du contenu pour que le monde reste abonné. Du stock vite fait. Des séries souvent trop longues pour rien avec trop d’épisodes inutiles. Des films avec des production value inférieures aux films en cinéma. C’est la base de tout ce genre de médium, la formule Netflix. Faque, James, c’est exactement comment ça que ton Holiday Special feel : Du contenu garoché. Pas d’âme. Une réalisation paresseuse de quelqu’un qui sait qu’il a mieux à faire ailleurs. Des prestations faciles de la part de la plupart des acteurs. Une production économe et restreinte pour ne pas trop dépenser d’argent sur la patente. Bref, un gros bonbon plein de couleurs mais pas trop de saveurs.  

 

Seul point vraiment fort à mon avis… L’émancipation du personnage de Mantis qui est la seule qui a vraiment l’air de s’éclater. On sent que l’actrice a tout donné alors qu’elle a la chance de rayonner. Elle qui est malheureusement considérée généralement comme le personnage le moins populaire des Gardiens et reléguée à quelques punchlines dans les films. Le Holiday Special n’est ni plus ni moins que son spectacle à elle et cette dernière s’en tire à bon compte alors que tous les autres membres du groupes ont l’air de somnambules sur le pilote automatique. Y’a un peu Drax, avec quarante livres de plus dans la face, qui s’amuse un peu. Mais il sert principalement de sidekick pour Mantis qui vole le show.

 

Le bon : Une performance dynamique de Pom Klementieff (Hein? Vous aussi ne saviez pas son nom) qui joue Mantis. Quelques révélations sympathiques comme le fait qu’elle soit la demi-sœur de Starlord ou d’apprendre comment ce dernier a trouvé ses pistolasers.

 

La brute : Le Holiday Special n’est qu’une case de plus à peser dans l’interface de Disney Plus. Ça n’apporte rien de special justement. C’est du contenu pour être du contenu sans plus. Il n’y a personne qui va rater quelque chose si il passe à côté.

 

Le truand : J’ai appris dernièrement que James Gunn va prendre le contrôle artistique de l’univers de DC. Comme Kevin Feige a le contrôle de Marvel. Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne chose. J’ai hâte de voir s’il va jouer dans les limites généralement plus dark et sérieuses de l’univers DC ou s’il va transformer tout ça en grosse joke. L’humour James Gunn est bon pour Suicide Squad mais rendre Batman bouffon, ça serait pas l’fun.

dimanche 27 novembre 2022



Un Noël ensemble / Christmas with you (2022)

Salut, Freddie Prinze le Junior! D’un côté, je ne trouve pas que tu es un très bon acteur. D’un autre côté, tu as réussi à scorer Buffy la tueuse de vampires. Des fois, la vie n’est pas juste comme ça. Faque je sais que tu es le fruit d’une époque. Toi et tes potes Ryan Phillipe et Matthew Lillard ont réussi à vous tailler une place dans un genre de semi bratpack à la fin des années 90 et début 2000 en capitalisant sur vos looks de jeunes premiers. Mais là, vingt ans plus tard qu’est-ce qu’il reste de vos tronches de cake? Toi en particulier, il semble qu’il te restait assez de star power pour d’immiscer dans une romcom de Noël. C’est donc avec un Cuba Libre en main et maintes supplications de ma blonde (ton public cible de jeunesse) que j’ai checké ton dernier nanar. 

 

L’intrigue : À la vieille de Noël, Une J-Lo des pauvres habillée chez Forever 21 est en panne d’inspiration. Son gérant, un trouduc de la pire espèce, la somme de produire un nouveau tube pour le temps des fêtes, sinon il va la ditcher pour une coquine plus jeune et plus malléable. J-Lo, victime de détresse psychologique, se sauve dans un petit village à la recherche d’une jeune fille qui avait fait un cover ben émotionnel d’une de ses tounes. Pourquoi faire ça? Ben, parce qu’il faut bien une défaite pour que la rencontre avec notre beau Freddie ait lieu.

 

Justement… Oh fortuit hasard! Freddie, à qui on a greffé du poil de poche sur la tête pour patcher ses débuts de calvitie, se trouve à être le père veuf (ben important le VEUF dans ce genre de film) de l’adolescente recherchée. Il se trouve aussi que Freddie, qui a un pouce de potée dans le visage, assez que pour tout le film, la couleur de sa face ne match pas avec celle de son cou, est un professeur de musique au secondaire et un écriveux de chansons inédites. Des tounes avec des paroles supers originales comme «  I love you but you’re not there » genre. De plus, un miracle de Noël survient. Une tempête de neige, peu convaincante, coince la pseudo-J-Lo dans ce patelin pittoresque. Ceci oblige cette dernière a passé du temps avec Freddie et sa fille, la forçant à porter les même bobettes pendant quatre jours et à reconnecter avec ses origines latines plus modestes. Ah oui, j’oubliais. Freddie Prinze Jr joue le rôle de Miguel (prononcé Migwouell) un latino-américain qui réussit finalement à faire mouiller J-Lo avec une louche de bouillon d’un pozole rojo pâlotte tout en portant son coat d’hiver en dedans tout au long du film. Finalement J-Lo s’approprie une toune écrite par Freddie en lui faisant miroiter beaucoup de bidous. Mais Freddie ne veut pas de la célébrité et du pognon. Il veut du sweet sweet love. Ça crée un clash avec J-Lo qui est juste contente d’avoir trouvé son futur succès radiophonique. Celle-ci décide de décâlisser en ville au plus sacrant pour retrouver sa vie de superstar, laissant Freddie faire une moue pathétique au travers de la fausse neige.

 

La fin est typique. J-Lo se rend compte que la vie de superstar n’est rien comparée aux vraies valeurs importantes de la vie et décide de retourner à Saint-Meumeu des Glinglins pour retrouver Freddie qui l’accueille avec sa perpétuelle bouche semi-ouverte de carpe chinoise et lui donne le bec sec le moins sensuel de tous les comédies romantiques que j’ai vues dans ma vie. FINITO! 

 

Le bon : Sans le vouloir, j’imagine, les tâcherons de ce film ont réussi un peu de nous donner une vision réaliste de l’insipidité de la superficielle vie de chanteuse pop. Les comptes instagram à fournir en contenu. Les tiktoks bullshit. Les tounes de mardes avec des paroles vides de monde qui ne savent pas c’est quoi l’amour. Bref, la chanteuse pop latina fade qui se dandine le ponpon dans des culottes de cuir bien moulées, est quand même bien rendue.

 

La brute : Freddie Prinze Jr n’est pas un acteur.  C’est un mannequin de la Compagnie de la Baie d’Hudson.

 

Le truand. À go, le directeur photo a décidé de mettre son Pro-Mist sur la lentille TOUT le film, même dans les scènes où on n’en a pas besoin. Ça rend les lumières floues de Noël plus belles en background et ça cache un peu les rides de Freddie autour des yeux, mais en gros, ça l’air que l’image est souvent pas vraiment au focus.



Noël dernier / Last Christmas (2019)

 

Salut, Paul Feig! Je t’ai vu un jour en entrevue nous dire avant la sortie de ton Ghostbusters « all women » que ça allait être la comédie du siècle. Qu’on allait pisser dans nos culottes tellement ça allait être drôle. Eh bien j’attends encore la coulisse d’urine qui me coulerait le long de la cuisse. Après avoir malheureusement échoué de nous soutirer un quelconque esclaffement depuis des années, te revoilà avec une gentil film de Noël inoffensif, de quoi amorcer ta rédemption au yeux d’un public assez facile d’accès. Car qui n’aime pas un joyeux mais néanmoins légèrement dramatique petit film cute de Noël avec du beau et bon monde dedans? C’est donc en faisant du bruit en essayant d’extraire un « Joe Louis » de son enveloppe de plastique que je me suis assis devant la TV avec ma blonde pour écouter ton film avec la fille qui se fait prendre par derrière par Khal Drogo dans Game of Thrones.

 

L’intrigue : Face à l’armée du boucher des Balkans Slobodan Milosevic, la jeune Daenerys fuit la Yougoslavie avec sa famille et se réfugie à Londres. Des années passent et malheureusement, Daenerys succombe à un accident?, une maladie? C’est assez vague dans le film. On va dire qu’elle survit grâce à une intervention médicale significative impliquant la transplantation d’un nouveau cœur. Depuis qu’elle n’a plus son organe d’origine, Daenerys devient un être égoïste et alcoolique, naviguant au gré des « one night stands ». Travaillant comme lutin dans un magasin de décorations de Noël, elle se désintéresse de la vie en inversant l’angle de ses sourcils proéminents beaucoup de fois. BEAUCOUP! 

 

La magie de Noël s’obtempère et Daenerys fait un jour la rencontre de Tom, un fichu de bon gars qui regarde toujours vers le ciel et fait des stepettes ridicules et non sanctionnées lorsqu’il marche. Ce jeune homme mystérieux, qui apparait toujours au moment opportun sur son vélo dont les couleurs des roues sont en parfaite harmonie avec celles de son couvre-lit dans sa chambre, se fait un devoir d’apprendre à Daenerys comment reprendre goût à la vie et de lui montrer la beauté des bancs de parc de Londres. 

 

Et là… Emma Thompson, la scénariste du film et qui joue aussi la maman de Daenerys, déploie son génie tragi-comique dans une scène qui ne peut avoir été écrit que comme ceci. Et je cite dans le scénario :


" Tom lui fait signe du menton de regarder vers le haut du rebord de la toiture. C’est alors que Daenerys de Typhon de la maison Targaryen, première du nom, Reine de Meereen, Reine des Andals et des Premiers Hommes, Suzeraine des sept couronnes et protectrice du Royaume, Khaleesi de la Grande Mer herbeuse et Mère des Dragons lève les yeux vers le ciel et reçoit le caca d'un faucon pèlerin dans les yeux." 


Une scène pivot dans un film dont la qualité de la plume est hors-pairs... Car c'est à partir de ce moment que Daenerys commence à redevenir une bonne fille, reprendre contact avec sa famille, prendre au sérieux son métier de vendeuse de cossins made in China et aider des sans-abris à la soupe populaire. Ses sentiments pour Tom s'amplifient mais, Oh triste ironie: Tom est un FANTÔME! Mais pas n'importe quel fantôme. Oh que non. Paul feig ne fait pas appel à ses Ghostbusteuses pour chasser le spectre mais explique plutôt que quand Tom est mort, il est devenu le donneur du nouveau coeur de Daenerys. C'est la raison pour laquelle notre gentille lutine nécrophile a été affublée du mystérieux sixième sens et est tombée amoureuse de l'esprit taquin. Le film finit avec la maman de la famille qui accepte l'homosexualité random de la soeur de Daenerys. Gros enjeux. Boom. 


Le bon: Le film donne le goût d'aller visiter Londres. 


La brute: La trame sonore est composée mur à mur de chansons de George Michael. J'aimais un peu George Michael. Je n'aime plus George Michael. 


Le truand: TOUTES les scènes extérieures de rue sont en mode "wetdown" (lorsqu'on arrose le décor dans le but de faire réfléter les lumières sur le sol) J'veux ben croire qu'il pleut tout le temps à Londres sauf que les voitures et autres éléments du décor ne sont pas mouillés eux.



Noël tombe à pic / Falling for Christmas (2022)

Salut, Lindsay… Je ne connais pas beaucoup l’œuvre de ta vie mis à part avoir périphériquement vu l’extrait d’un film, qui passait dans les télés de la section électronique d’un Zellers de Lapocatière, dans lequel tu jouais deux sœurs jumelles, séparées à la naissance et qui grenouillaient pour reconstituer le couple parental. Je suis aussi un peu abstraitement conscient de tes subséquentes frasques de celebutante alors que l’alcool, les pelules et le trop beaucoup d’argent quand on est trop jeune ont fait de ton adolescence une constante mine d’or pour les paparazzis de tout acabit. Je suis content de voir que tu t’es enfin sortie de l’enfer de la vie d’enfant vedette et quoi de mieux pour se réhabiliter aux yeux de la plèbe que de sortir un film de Noël sur Netflix. C’est donc après une téméraire vasectomie que je me suis assis sur un sac de glace devant la TV en espérant trouver dans ton film, plus de vie que dans mes testicules.

 

L’intrigue : Lindsay, une jeune femme riche, privilégiée et vapide (rôle de composition), est la seule héritière d’un megacomplexe hôtelier d’une station de ski genre Bromont mais dans un climat magique où la port de la tuque et des mitaines n’est pas nécessaire. Lindsay, dont un million de tranches de concombre sur les yeux et une trâlée de maquilleuses de plateau ont lamentablement échoué de lui cacher les cernes et boursouflures de botox, se réveille le matin en se faisant nourrir du caviar à la cuillère. Oui, oui… on a compris. Tu es une riche biche. Son petit ami, une créature superficielle qui se révèle être un fort cabotin et pitoyable comic relief, veut booster son compte instagram en demandant Lindsay en mariage sur le top d’une montagne. Mais, oh, aléatoire tournure drôlatique, le couple se retrouve à dévaler la pente de ski chacun de leur bord comme si la magie du cinéma voulait séparer leurs destinées. Lindsay se pète la face contre un arbre, juste assez pour perdre conscience mais pas assez pour lui faire un millimètre de cicatrice dans le front. Son chum de son bord… Ben à partir de ce moment, on peut l’oublier. Il n’est plus important dans l’histoire. Étant genré fluide, il trouve l’amour anal en bas de la côte dans une cabane de pêche avec un vieux bonhomme aux bobettes sales. Oui, monsieur.

 

Lorsque Lindsay se réveille à l’hôpital, elle a naturellement perdu la mémoire. Personne dans ce village touristique de vingt habitants ne sait qui elle est. Le Shérif prend la décision légalement douteuse de la remettre aux mains de Jake, un criss de bon gars qui possède un modeste chalet-hôtel ainsi qu’une coupe de cheveux vagin dont l’impeccable frange ne ballotte jamais au vent de l’hiver. À partir de ce moment vous pouvez aller regarder « La belle naufragée (1987) » avec Goldie Hawn et Kurt Russell. C’est la même cristie d’histoire mais en fucking vraiment plusse bon. 

 

Bref, il se passe tout ce quoi on s’attend d’un film du genre. Lindsay apprend la modestie et la générosité qu’elle avait déjà d’imprimer de façon inhérente dans son subconscient. Elle devient une bonne mère pour la trop souriante et gossante petite fille de Jake. Elle aide ce dernier grâce à sa personnalité pétillante à le relever de ses troubles financiers dûs à une surconsommation d’électricité et à rendre son chalet rentable. Et oui… Surprise! Lindsay tombe progressivement amoureuse de Jake, ce père veuf et travaillant au cœur grand comme l’univers. En bonus, y’a un genre de Père Noël louche qui s’amuse à jouer avec le destin des autres pour forcer des situations et ajouter des flocons magiques dans le ciel. Mais c’est full pas clair sa contribution réelle. Gagez-vous avec moi que quand Lindsay va retrouver la mémoire, elle va quand même choisir Jake plutôt que son trou de cul de fiancé.


Le bon : Le directeur artistique et son armée de poseux de guirlandes et lumières de Noël se sont donnés à fond la caisse. Il y a tellement d’ampoules d’allumées que je présume qu’ils ont dû construire une centrale nucléaire à côté du set de tournage. Bref. Ça look Noël en innocent, y’a pas à dire.

 

La brute : J’en ai écouté en criss des films de Noël. Je pourrais en réaliser les deux doigts dans le nez. Dans chacun des films que j’ai vu, il y a quelque chose à apprendre malgré les nombreux clichés du genre. Dans celui-là, il n’y a rien. Nada. C’est minable. Des jokes de Lindsay Lohan qui apprend à déboucher des trop récalcitrantes toilettes. Des blagounettes bien juteuses de Lindsay qui essaie de faire son lit toute seule. Des vomitifs bons sentiments mur à mur sans nuance.

 

Le truand. J’ai de l’empathie pour le pauvre monteur vidéo de cette bouse. Le pauvre dude qui est supposé envoyer de la fausse neige dans les fenêtres qui n’est pas capable d’être raccord d’une shot à l’autre. Des shots avec de la buée de bouche. Des « reverse » qui en n’ont pas. Des shots de monde qui font du ski devant un blue screen moins bien faites que dans « L’espion qui m’aimait » avec Roger Moore. Bref, une réalisation paresseuse avec un script écrit dans son char en attendant au service à l’auto d’un Tim Hortons.



Papa est devenu un lutin (2018)

Sur des plans de drone peu impressionnants, un papa au volant d’un SUV familial se plaint d’avoir louer un chalet beaucoup trop cher pis qu’avec toutes les bébelles qu’il paye à sa femme dont son épilation à l’électrolyse, qu’elle ne joue pas assez avec son pénis depuis qu’elle est enceinte de leur troisième. Elle lui répond que c’est dur de mettre un batte dans sa bouche avec toutes ses nausées matinales et qu’elle promet de faire mieux dans les prochains jours. Je ferais remarquer que cette discussion de papa et maman se déroule pendant qu’il y a un bébé et leur fille ainée, qui les écoutent, sur le banc d’en arrière. Donc, full efficace, le réalisateur nous fait comprendre en très peu de temps que le papa est un trou d’cul, qu’il considère sa femme comme une plote à cash pis qu’il s’en sacre que sa fille grandisse avec de si savoureux role models. 

 

Bref, la famille arrive au chalet avec une couronne de Noël faite avec des bouchons de liège accrochée sur la porte et la petite fille, avec un regard un peu vacant et un talent de comédienne contestable, est impressionnée par un escalier en bois rond qui mène à un lit à étage qui doit être full dangereux la nuit quand tu veux te lever pour aller pisser. Se plaignant qu’il n’y a pas de Wifi, devant sa femme ex-lofteuse qui a à peine mis une seule photo qui la relie au film sur son compte instagram, le papa continue d’être un méprisable individu. Leur petite fille déploie ensuite toute sa convainquance, et jette un sort à son papa. Ce dernier se lève le matin et comme le titre le dit, il est devenu un lutin mexicain nommé Pedro. Dafuq?

 

Et c’est là que le réalisateur déploie tout le génie drolatique de l’humoriste, qu’il a pris pour jouer le papa, en le laissant cabotiner pendant une bonne heure. Dans une scène interminable destinée à tuer le temps, le papa lutin et sa fille vont saloper la cuisine que la maman soumise va devoir nettoyer derrière eux. Il va ensuite essayer de noyer le bébé, visiblement traumatisé par l’expérience, dans un bol de toilette. Et pour finir, le lutin tentera de procurer du plaisir sexuel à la maman amatrice de roleplay, avec une cane en bonbon. La nuit se termine alors que le lutin promet à la tite fille qu’il va revenir l’an prochain, laissant le père redevenir un enfant de chienne le lendemain matin. Le film se termine avec la maman qui est devenue à son tour une lutine et avec la petite fille qui fait le plus horrible freeze frame de clin d’œil à la caméra. Fondu au noir radial sublime. Fin.

 

Faire l’exercice de faire un long-métrage par ses propres moyens est très louable et courageux. Attendre après les institutions financières gouvernementales pour financer son film peut être un périple pouvant briser des cœurs et rendre aigris. Par contre, la qualité en souffre toujours parce que nécessairement, à moins d’être un millionnaire, on dispose de moyens restreints pour mener à terme un projet. Et ça parait quand c’est cheap. Évidemment pour faire un film, ça prend un bon scénario. La prémisse de base du film n’est pas mauvaise. C’est l’exécution qui est pitoyable. Le manque de talent des comédiens est insurmontable, Utiliser ses propres enfants pour jouer dans le film va laisser un beau vidéo de famille au réalisateur. Mais, ça n’aide pas le film du tout alors que la pauvre petite fille, qui fait son gros possible, est fantastiquement mauvaise. Bref, il existe de ces films qui sont tellement mauvais qu’ils deviennent un plaisir à regarder et peuvent même devenir culte. « Papa est un lutin » n’est pas un de ceux-là. Le film est juste mauvais et pourrait cependant être présenté dans des cours à l’université comme exemple de ne quoi pas faire, puisque toutes les erreurs cinématographiques y sont présentes.



Un prince pour Noël 3 : Le bébé royal / A Christmas Prince: The royal baby (2019)

Le volume de ma télévision n’était pas fort et donc je n’ai pas compris ce que le monde disait dans les vingt premières minutes cruciales à la compréhension du film. Le son était enterré à cause du crounche crounche de mes Ruffles smokehouse BBQ et j’étais trop lâche pour me lever le cul et monter le son. Ma manette a disparu dans un vortex de l’oubli il y bien longtemps. Par contre ma bière d’épinette Marco pour accompagner mes croustilles était vraiment excellente. Leurs nouvelles cannettes rajoutent un je-ne-sais-quoi à l’expérience. Ou bien c’est juste que ça faisait plusieurs jours que j’étais sur le Perrier et que la nouveauté papillèrement gustative était bienvenue.

 

Donc… Oui, le film. D’après ce que j’ai pu déceler, il est question de la Reine Amber qui est full enceinte pour être obligée d’accoucher à Noël flush. Il y a un genre de traité disparu qui doit être signé avant les coups de minuit le 24 décembre, sinon y’a une guerre qui pourrait se déclencher avec un pays voisin dirigé par des Chinois. (WTF, un pays chinois en Europe de l’Est ???). I guess faut aller chercher le public chinois en kekpart. Il y a encore le méchant du premier film, full stigmatisé même s’il a été full gentil dans le deuxième film, qu’on accuse d’avoir volé le traité. Il y a encore plein d’activités hivernales inappropriées pendant une gestion de crise politique et diplomatique comme du tir à l’arc, du patinage lors d’une visite du village de Noël local et des jeux de société obscurs. Il y a un shower de bébé avec des cadeaux full inutiles puisque les deux parents sont les plus riches du royaume. Les deux souverains des pays rivaux ne savent pas comment monter un berceau Ikéa. Il y a deux ou trois flocons qui tombent et ça d’l’air que c’est considéré comme une tempête en Aldovie et que ça paralyse des aéroports. Il y a la reine des Borgs dans Startrek qui sait comment picklocker une serrure de cachot avec une bobépine. Et il y plein de monde qui se font des facetime sur leur cellulaire mais avec leurs regards bien centrés au milieu de l’image alors que tout le monde sait que la caméra n’est pas au milieu de l’écran.

 

J’espère qu’il n’y aura pas de quatrième film dans la série. Ma santé mentale serait en danger...



Un prince pour Noël 2 : Le mariage royal / A Christmas Prince: The Royal Wedding (2018)

Un an après qu’une roturière ait volé le cœur du prince d’Aldovie devenu Roi, ça commence à chier au royaume. Même si les préparatifs du mariage royal vont bon train, les finances de ce pays aux coutumes arriérées s’enveniment. En effet, le taux de chômage est à la hausse alors que les grandes industries du pays sont menacées de faillite. Pourtant les nouvelles politiques avant-gardistes du nouveau Roi devraient en principe propulser son pays dans la modernité du 21e siècle et déclencher une relance économique.

 

Alors pendant que les paysans souffrent et crèvent de faim, Amber, la future Reine et blogueuse, s’amuse à convaincre son futur époux, sa belle-mère et le reste de la monarchie qu’il serait judicieux d’aller faire de la luge en blue screen, assister à une pièce de théâtre avec le reste de la bourgeoisie et de faire des biscuits de Noël. Mais Amber finit par se rappeler, à force d’être mécontente de sa robe de mariée conçue par un Arabe qui parle de lui-même à la troisième personne comme Donald Trump, qu’elle est une fille du peuple. Elle finira par découvrir, en piratant les internets avec l’aide de sa belle-sœur paraplégique, que les deniers publics sont détournés par une vilaine corporation fantôme et c’est pourquoi la relance économique est en péril. 10 minutes avant le mariage, le Roi règle toute la patente. Le truand est démasqué et envoyé au cachot. Tout le monde danse à la queue leu leu au party. Le couturier Arabe gai se fait cruiser par l’ami gai d’Amber. Tout est super. Les tourtereaux s’embrassent et gageons qu’ils vont enfin pouvoir fourrer pour qu’ils fassent un bébé, nous permettant ainsi d’avoir une suite essentielle et nécessaire à cet opus.

 

Ça parait compliqué comme scénario avec toutes les niaiseries économiques pis de grèves générales pis de récession mais en fait, un enfant de 5 ans peut comprendre. Ça m’aurait vraiment plus intéressé que le film porte encore plus sur la situation géopolitique de l’Aldovie mais faut pas oublier que c’est à la base un film de Noël avec des histoires de bijous de famille pis de robe de mariée. J’aimerais pouvoir dire que la suite est meilleure que le premier. Ce n’est pas le cas. Dans le premier film, il y avait au moins un loup. C’est toujours plus cool quand il y a loup. Il n'y avait pas de loup dans celui-là. UNE ERREUR MONUMENTALE!

 

Spoiler : Le méchant du premier film devient un gentil. Évidemment.



Un prince pour Noël / A Christmas Prince (2017)

Dans le pays européen imaginaire de la Aldovie (voisin de la Belgravie et du Montenaro dans le même univers que « La Princesse de Chicago »), un prince ne veut pas devenir le Roi. Amber, une rédactrice dans un journal à potin qui est tannée d’être une bouche-trou et de se faire mansplainer sa job par ses collègues, se fait envoyer en Aldovie pour enquêter sur le Prince. N’ayant aucune expérience en journalisme, Amber décide de s’infiltrer illégalement dans le château royal, qui serait beaucoup plus hot sans le trop beaucoup de décorations de Noël de Zellers, et de se faire passer pour la nouvelle tutrice de la jeune princesse semi-paraplégique et sœur du fameux prince. Habituée à des éducatrices qui ont un balai dans le cul, la jeune princesse se liera d’affection envers Amber qui elle, osera lui montrer à faire de la luge malgré sa condition physique. Et c’est là que ça start, puisque qu’en balade à cheval, le Prince passera par là par hasard et verra sa jeune sœurette plus heureuse que jamais avec cette intrigante étrangère dont il tombera amoureux.   

 

Mais… SCANDALE! On apprend que le Prince qui doit être couronné Roi le soir de Noël (why not) n’est pas vraiment le fils naturel du défunt Roi, celui-là même qui aimait sculpter des glands. Il a été adopté en cachette, ce qui le rend illégitime. Son méchant cousin hautain, arborant fièrement une coupe vagin, aidé par l’ex blonde gold digger du gentil Prince, veut le trône pour lui et mettra à jour ce terrible secret familial. Mais grâce au talent de fouine, euh… De journaliste de Amber, on apprendra qu’avant sa mort, le Roi, voyant les innombrables qualités de son fils adoptif, a changé la Loi de façon unilatérale pour permettre au faux Prince de lui succéder légitimement. Après s’être presque fait manger par un loup dans la forêt, casser un vase de la dynastie Ming et porter des Converse rouges avec sa robe de bal, Amber fuit la Aldovie, appeurée de se faire jeter au cachot pour avoir menti à la famille royale sur son identité. Mais le Prince vient la chercher à New-York pour la demander en mariage ne sachant pas s’ils sont compatibles sexuellement, puisqu’elle a l’air cochonne et coincée en même temps et lui semble préférer la compagnie des enfants anyway. Et en route pour le deuxième opus de cette trilogie.

 

C’est encore la même histoire de fifille et son prince charmant. Comme quoi ça ben d’l’air que les princes préfèrent les filles dégourdies aux mœurs aléatoires provenant de classes sociales inférieures plutôt que les pimbêches coincées à l’hymen intacte de la royauté. Qui aurait cru? Sinon… Ben, euh. Techniquement c’est pas mal pareil que tous les autres films de Noël. De la musique avec des carillons. De la neige en alpha channel. Pis du monde qui ont obligatoirement perdu un de leurs parents pour faire pitié. Au moins ce prince-là s’est pas crissé en bedaine gratuitement. Pas encore du moins. Il reste deux autres films dans la trilogie que je vais hardiment regarder pour vous parce que le suspense est insoutenable. Amber va-t-elle vraiemnt épouser ce beau et riche prince qui lui a offert une bague avec un diamant gros comme une poignée de porte? Hein?!! Va-t-elle oser dire oui à cette cruelle vie de richesse illimitée?



Le bal de Noël / Christmas Wonderland (2018)

Heidi, une chick qui doit être pas mal moins belle sans ses quatre couches de make-up, travaille dans une grande galerie d’Art de New-York comme spécialiste de quel cadre devrait aller avec quel tableau. Elle n’est pas vraiment épanouie dans son métier puisqu’en fait, elle est peintre elle-même et sa job l’empêche de consacrer du temps à sa passion. Devant dépanner sa sœur, elle retourne dans son patelin de jeunesse dans un trou en Pennsylvanie, là où encore une fois l’hiver n’est pas vraiment froid parce qu’on peut se promener le coat ouvert pour montrer son décolleté. Devant babysitter sa nièce et son neveu, des enfants parfaits avec zéro malice habitant dans un genre de Air BnB décoré par du monde qui voulait payer un minimum pour rendre ça beau, Heidi redécouvre sa vie d’avant.

 

C’est dans ces deux jours, contenant une quantité phénoménale de temps libres, qu’elle va aider son ex, un ancien joueur de hockey devenu prof d’histoire et écrivain, à organiser le bal de Noël de l’école où ce dernier travaille, préparer des biscuits, décorer des boules de Noël, lire un livre d’histoire de 500 pages, préparer sa nièce à un spectacle de chant, faire du télétravail pour sa galerie de NYC et… Redécouvrir la passion de peindre, évidemment. De plus, elle doit subir les tentatives désespérées de son ex qui essaie de la reconquérir en réparant un lave-vaisselle et en dansant avec un peu trop d’entrain louche avec la petite nièce de 8 ans. La chica et le chico finissent par danser au bal et après s’être fait cockblocker plusieurs fois pendant le film, le dude réussit à frencher la chicks et la convaincre de lâcher sa job lucrative dans une grande ville pleine de possibilités pour devenir femme au foyer dans ce bled perdu. Le rêve d’une vie…

 

C’est vraiment téléromanesque comme film « Hallmark ». Les blue screens dans les passes de conduite automobile sont atroces avec le dude qui ne regarde jamais la route pis l’espèce de blur qui montre que les gars d’FX ont eu du mal à faire le « color key » au niveau des cheveux. La fille, supposément une artiste exceptionnelle (Tout le monde qui ne connaisse pas vraiment la peinture le lui dit dans le film), a l’air plus à l’aise avec un fer à friser qu’avec un pinceau. D’ailleurs les fameux tableaux qu’elle peint en 5 minutes ont l’air de peintures à numéros. Bref, vous pouvez checker le film si ça vous tente de vous taper un laborieux tutoriel de comment décorer une grange avec des confettis pis des flocons de neige découpés avec des ciseaux et de comment dire plein de fois à votre patronne que vous pourrez pas aller travailler mais que la job va être faite à temps quand même. Et j’aimerais savoir pourquoi les Français prononce « te » à la fin du mot « but » comme dans j’ai un « bute » dans la vie.



Le cœur à la fête / Holidate (2020) 

Je n’ai jamais voulu voir un film avec la nièce de Julia Roberts et qui est aussi la fille du Coca Cola kid. Dans tous les extraits que j’ai vu d’elle sur le web et dans des previews, je l’ai toujours trouvé fade et quelconque. C’est donc à reculons que j’ai pesé sur play pour regarder « Le cœur à la fête », comédie romantique produite par Netflix et proposée un million de fois dans mon algorithme depuis que j’ai commencé à checker des films de Noël…

 

Eh bien, je dois admettre que ce n’est pas le pire film de Noël que j’ai vu. Ni la pire comédie romantique non plus. Ni le pire film tout court. J’ai même ressenti de la sympathie pour le personnage d’Emma Roberts, une fille qui comme moi est une ex-fumeuse, une mangeuse de bonbons invétérée et quelqu’un qui déteste les fêtes… TOUTES les fêtes. Moi aussi j’ai de la misère avec les fêtes y compris la mienne. J’aime les partys en général mais le temps des fêtes de Noël est pour moi un passage obligatoire à chaque année comme faire ses impôts et j’aime pas les trucs que chui obligé de faire. Je n’aime pas non plus tous les trucs reliés à la Religion, au consumérisme et à la religion du consumérisme. Il m’est quelques fois arrivé dans le passé par des concours de circonstance, de passer le réveillon seul à manger des chips et boire une rootbeer ou un six-pack de Carling en regardant des films avec Olivier Gruner. Et c’était parfait. À ma défense, j’aime les partys du jour de l’An, occasion d’aller à Guindailles avec sa blonde et amis. 

 

Bref, assez parlé de mes joies… Donc Emma, la seule de sa famille à n’être pas casée, se fait chier aux fêtes parce personne ne peut concevoir qu’elle préfère être seule. Elle subit la pression de sa mère et sa tante pour la matcher avec le premier quidam du bord qui a du pognon. Aux Galeries Chagnon, elle fait la connaissance par hasard avec un dude australien générique qui lui aussi se fait chier avec les fêtes. Et à partir de là, les deux décident de faire semblant de sortir ensemble à chaque fêtes officielles et bamboches alcoolisées subséquentes, dans une relation platonique et sans conséquences, qui les libère de toute responsabilité et pression familiale. Et après ça blah blah blah, ça devient prévisible. Ils finissent par fourrer et compliquer les choses. Mais pour du prévisible, c’est pas si pire que ça. Bref, je me suis pas mal moins fait chier que je le pensais.

 

C’est un film convenu. Une comédie romantique cute dans les règles de l’art. Pas mal foutue pentoute. Structurée parfaitement. Emma est attachante. Le dude n’est pas trop gossant avec ses airs de playboy. Naturellement, en français, on ne sent pas du tout son accent australien lost in translation. Le langage est parfois vulgaire et pas d’classe. Ce que j’apprécie beaucoup dans une comédie. J’m’attendais à pire. J’ai eu droit à du pas pire…



Un Noël à croquer / Christmas with a view (2018) 

Clara, une serveuse de restaurant qui porte un collier avec son nom dessus pour que tout le monde sache qui elle est en regardant son décolleté, fait la connaissance avec Shane Roark, un cuisinier douchebag avec une coupe de cheveux de métrosexuel et une bouche en étui de pénis. Shane, un cuisinier vedette et gagnant d’une émission-concours a été engagé par le patron du restaurant de Clara pour pimper le menu. Clara échappe un fromage par terre et tombe immédiatement amoureuse de Shane à cinq minutes du début du film, parce que ce dernier a eu le courage de se pencher pour ramasser l’aliment à pâte affinée rebelle juste pour ses beaux yeux.

 

Entre les discussions inutiles avec son amie blonde fiancée à un urbaniste bodybuilder, les tirades moralisatrices de sa mère spécialiste des maisons en pain d’épices et les avances de son patron crosseur et divorcé, Clara en profite pour boire des verres de vin blanc remplis en colon en étirant au maximum les échanges verbaux avec tout le monde. Tout comme de la choucroute dans les hot-dogs européens, il y a un bon trois-quarts d’heure de superflu et d’agents de remplissage bourratifs à la durée du film. Il y a zéro tension sexuelle alors que le beau et la belle commencent à sortir ensemble à quinze minutes du début. Même le patron, un Isaac Oscar version Dollorama qui est jaloux deux secondes, n’est nullement un obstacle à leur bonheur et prend son trou. Et pouf, quatre-vingt-dix plans inutiles de bouffe digne du bistro Nordik du Mont-Anne plus tard, dont encore des tabarnak de crèmes caramel brûlées à la tite flamme bleue du chalumeau, et c’est bon vent vers un party de famille de Noël soporifique en compagnie de gugusse et bobonne. IL NE SE PASSE RIEN. Ah oui… Non… Le dude paye le resto à sa blonde. Pas lui paye le repas. Non. Il achète le resto au complet à sa blonde qu’il connait depuis deux semaines.

 

C’est comme si on avait demandé à l’actrice de nous décrire son petit copain asexué parfait et qu’on le lui avait donné à cinq minutes du début du film dans le scénario pour ensuite lui demander d’improviser du bonheur pendant une heure et demi. Tous les establishings shots extérieures durent au moins 5 secondes de trop chaque pour gonfler le temps au montage. Le gars se criss obligatoirement en bedaine après s’être versé de la béchamel dessus et clairement il s‘est rasé le chest étant donné son type de pilosité faciale (modifié à la baisse en photoshop sur le poster pour s’assurer qu’on ne le prenne pas pour un Arabe). La neige se met à tomber au milieu de la huitième scène de baiser rendant cette ambiance romantique dépourvue d’utilité. Pour justifier un dialogue de char, le couple s’arrête à un passage fermé avec une barrière à train mais le soundman ne voulait pas se faire chier avec le bruit du train. Faque, y’en n’a pas de train. La barrière s’est fermée pour rien. Ils auraientt pu tourner la scène dans un parking de McDonald. Ils auraient eu au moins accès à une boîte de 20 McCroquettes.



Jingle Jangle : Un Noël enchanté / A Christmas Journey (2020)

Jeronicus Jangle est un inventeur incroyable qui crée des jouets vivants. Mais le soir de Noël, il se fait voler son livre d’invention par son assistant. Flashforward des années, et Jeronicus est devenu un Forrest Whitaker fripé et triste. Ayant perdu sa femme et après le départ de sa fille il y a longtemps déjà, Jéronicus a transformé son laboratoire en pawnshop et ne crée plus rien du tout. Croulant maintenant sous les dettes, il reçoit un jour la visite de sa petite-fille possédant son même talent et son ancienne passion pour les inventions. Et tout va changer…

 

Attention : Ce film n’est PAS un film de Noël de marde. C’est pour ça que je n’ai pas grand-chose à critiquer dessus.

 

Je le recommande aux parents avec de jeunes enfants. C’est beau. La direction artistique et les décors sont superbes. Les chansons et les numéros de danse sont bien foutus. L’histoire est correct. Le petit robot aux grands yeux ressemble un peu trop à Wall-E à mon goût mais bon… Bref, c’est un bon petit film pour les enfants, plein de joyeux sentiments et de trouvailles visuelles. Du steampunk magique pour tous. C’est surprenant que ça a été produit par Netflix, eux qui sont généralement plus paresseux. Écoutez ça avec vos kids.



Un Noël tombé du ciel / Operation Christmas Drop (2020) 

Basé militairement à Guam et huit jours avant le réveillon, un gros douche blond prend un break de vouloir être le Dolph Lundgren des pauvres et d’être le fils de Ragnar dans la série Vikings en s’amusant un peu trop à chanter des cantiques de Noël avec sa famille via une mauvaise connexion facetime. Andrew est un pilote de l’air entrainé à distribuer de la Démocratie à coups de bombes dans les pays pauvres où il y a du pétrole, mais c’est aussi un chic type qui a le cœur sur la main. À partir de la base de Guam dans le Pacifique, il organise une collecte de dons qu’il parachute aux habitants pauvres des îles avoisinantes (Parce que pendant des millénaires, les Polynésiens attendaient la venue de l’armée américaine pour pouvoir survivre?) à l’aide de son avion-cargo militaire.  

 

Le congrès américain à vent de ce gaspillage d’argent et envoie une attachée politique belle et sexy pour constater de plus près cette hérésie. Il ne faudrait pas que les deniers publiques voués à des installations militaires soit utilisés pour aider les gens. Donc, la chicks doit faire un rapport qui décidera du destin au complet de la base militaire, maintenant menacée de fermeture à cause de la générosité d’Andrew et des soldats sous ses ordres. (Comme si les Américains allait fermer Guam, base stratégique pour surveiller la Corée du Nord)

 

Andrew passera donc une semaine de rêve avec la chicks à lui démontrer l’utilité de l’œuvre de charité de la base de Guam, à lui montrer ses abs sur la beach et en lui faisant faire de la plongée en apnée dans la barrière de corail avec des tortues de mer. Une semaine au paradis qui se conclura avec un party de plage du réveillon avec des lumières de Noël alimentées à l’énergie solaire la nuit. Tout finit bien. La chicks fait son gentil rapport. Le Congrès américain décide que ce programme, qui existe depuis 1952 et qui est de concert avec leurs alliés japonais et australiens, vaut la peine de continuer, ne serait-ce que sur le plan de la propagande. Comme quoi les Amerloches sont les gentils et que la machine de guerre peut servir à faire le bien dans leurs territoires occupés depuis la seconde guerre mondiale. Contente de ce dénouement attendu, la femme de Washington accepte, après s’être fait dire par quatorze autres personnages du film à quel point Andrew c’est un criss de bon gars, de l’embrasser sous les palmiers.

 

Bon, comme la plupart des films se servant d’une commandite de réelles installations militaires, personnels et véhicules, le scénario devait être approuvé par le Pentagone pour s’assurer que dans aucun cas les forces américaines passent pour des tous croches. Tout est soigneusement écrit pour que le GI Joe americano-scandinave passe pour un héros. C’est une belle pub feel good pour l’Armée. Et c’est quand même efficace parce qu’il met en relief un programme humanitaire qui existe pour vrai, mais qui cependant ne sera jamais menacé de fermeture comme le film veut le prétendre.



Un Noël à El Camino / El Camino Christmas ( 2017 )

Un dude, conduisant une Chevelle SS bleue 1971 parce c’est cool d’avoir un char cool dans un film et qu’un héros n’est jamais au volant d’une Hyundai Elantra, arrive à El Camino pour trouver le père qu’il n’a jamais connu. Il a immédiatement maille à partir avec les forces constabulaires locales composées d’un shérif maladroit, de l’idiot du village et de l’assistant alcoolique. Alors que ses recherches pour trouver son paternel ne mènent à rien, le dude tente de fuir le village mais se retrouve coincé dans un dépanneur. La situation s’envenime pour aucune bonne raison logique et ça se transforme en une prise d’otages. Le shérif poche pense que le dude est armé et retient contre leurs grés une chicks avec le kid qu’elle doit avoir eu à quatorze ans, le proprio latino du dépanneur, un vieux saoulon vétéran du Vietnam ainsi que l’assistant shérif alcoolique full bête et méchant. Le FBI arrive sur les lieux et ça se transforme naturellement en cirque médiatique alors que personne ne comprend ce qui se passe et aucun négociateur de la police n’appelle le dude pour calmer cette situation qui aurait pu se régler en 5 secondes. 

 

Le film s’étire alors pour rien. Ça aurait pu être un court-métrage. Bref, le dude tombe en amour avec la mère-fille. Le proprio mexicain du dépanneur se fait shooter par la police quatre fois plutôt qu’une mais survit à cause que c’est supposé être une comédie. Le flic alcolo se prend une balle alors qu’il fait tout pour empirer la situation. Et… Miracle de Noël… Le vétéran du Vietnam se trouve prévisiblement à être le père que le dude n’a jamais connu et profite de ce moment inopportun pour reconnecter avec lui en 2 minutes. Ce dernier se sacrifie d’ailleurs pour son fils dans un dernier acte de défiance mû par un courage alimenté par un six-pack de Budweiser à la lime. Et tout ça se passe sous les yeux d’un standup en carton, d’une pub de Pabst Blue Ribbon avec une fille en bikini rouge portant un chapeau de cowboy, que l’on voit littéralement dans 50% des plans du film. Agréable visuellement mais complètement dérangeante au niveau narratif étant donné que notre attention est toujours portée sur ses atouts même dans les moments dramatiques.

 

Je ne comprends pas pourquoi ce film existe. Ça n’apporte rien. C’est long et ennuyant. Ça ne sait pas sur quel pied danser. Ça été écrit sur une napkin sur le bord d’une table à un buffet chinois. Stu supposé être drôle ou c’est un drame? Stu vraiment un film de Noël (Ça se passe le 24 décembre et ils ont mis des lumières de Noël sur un cactus sur le poster) ou c’est juste vendu comme ça pour faire une passe de cash? Stu commandité par Pabst Blue Ribbon? Tout le monde dans le film agit comme des idiots. C’est un paquet de pirouettes scénaristiques beaucoup moins intelligentes qu’elles ne voudraient l’être. Je ne sais pas quoi dire d’autre. Je suis fâché. J’pense que Netflix a le don d’acheter ce genre de projet qui a dû être refusé en premier par des gros studios. D’ailleurs la plupart de leurs films originaux ont un peu cette facture : Des films moyens avec des moyens, moyens et des scénarios moyens…