dimanche 27 novembre 2022



Dolly Parton : C’est Noël chez nous / Christmas on the Square  (2020) 

Une vieille grebiche, qui possède un quartier résidentiel au complet dans une ville bien au centre des USA, décide de crisser tout le monde dewors pour vendre à un conglomérat voulant transformer l’endroit en un centre d’achat géant. Mais Dolly Parton, avec son visage en plasticine figée et son fameux pare-chocs gravito-défiant, s’y oppose formellement à coup de tounes moralisatrices et ouvertement chrétiennes. Voyez-vous, Dolly est un ange déguisé en quêteuse et elle fomentera une rébellion au sein de la population locale guidée par un pasteur protestant ayant huit couches de fond de teint et des problèmes de diminution de numération de spermatozoïdes. 

 

Mais ce n’est pas Dolly qui fera changer d’avis la vieille grebiche. C’est une petite afro-américaine de onze ans qui lui sert du gros cognac au bar de son père, un type balèze au crane d’œuf et qui chante comme un castrat. Après une discussion pleine de nostalgie avec la fillette au bar, la grebiche, un peu pompette mais pas du tout parce qu’il ne faut pas donner le mauvais message, prend sa voiture saupoudrée de cocaïne et retourne chez elle pour se remémorer des souvenirs. La dame, aigrie de la vie, est un cœur brisé, une âme en peine etc etc. Jadis, elle était amoureuse de Treat Williams mais a dû le crisser là parce qu’elle est tombée enceinte d’un autre quidam lors d’une fête pleine de quiproquos. Ne voulant pas compromettre l’avenir de sa fille, son père donne l’enfant en adoption, brisant définitivement le cœur de cette dernière. Mais le père, ce malin philanthrope, a toujours garder un œil sur le bambin et s’est arrangé pour pourvoir à son éducation à distance. Ce qui est fucked up, c’est que le père, même à sa mort, n’a jamais divulgué l’existence du fils à sa mère. De plus, la vieille grebiche découvre l’identité de son rejeton en consultant une bible cachée dans la tête d’un lampadaire… Wut? WTF?. C’était déjà du n’importe quoi avec les interventions constantes de Dolly Parton avec du FX cheap de sparkle sur sa robe mais là le film est vraiment parti en couilles.  Parce que… Spoilers! Le fils de la grebiche est en fait le pasteur infertile. 

 

Bref, ça finit bien. Mère et fils sont réunis. La dame ne veut plus vendre le quartier. Il y a un paquet de millénios multiethniques habillés chez Old Navy qui font des stepettes de danse dans la rue dans des chorégraphies dignes d’une grosse pub de Gap ou du vidéoclip 1234 de Feist. Dolly Parton regarde tout ça du haut de son nuage. Avec ses facelifts, impossible de savoir si elle sourit ou si elle dort. Et à la hauteur qu’elle est, si elle regarde en bas, logiquement avec l’angle, la moitié de sa vision doit être entravée par sa poitrine. Pour vrai, c’est très mauvais comme film musical. Ça chante tout le temps des tounes poches et peu inspirées qui racontent ce qu’il se passe au moment où ça se passe. Le jeu de caméra est terrible alors que le DOP profite de son quatre pieds de rail pour juste faire des aller-retours gauche droite vomitifs pour dynamiser ses plans. La DA est kétaine à souhait. Chui pas un gros fan de comédies musicales mais je peux quand même aimer ça quand c’est bon genre Moulin Rouge ou Bajirao Mastani. J’aime beaucoup Dolly, mais son film est une grosse bouse molle et Treat Williams, devenu un vieux débris, a malheureusement arrêté d’être cool en 1998, après avoir tiré un coup de 12 à pompe dans l’œil d’une pieuvre mutante dans l’excellent film « Émergence des profondeurs ».

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