Que souffle la romance / Single all the way (2021)
Une comédie sentimentale gaie de Noël…
L’intrigue : Piteur (Peter) et Nicolasse (Nicholas) sont des meilleurs amis guè (gais) et colocs dans leur loft de Losse Angelaisse (Los Angeles). Piteur, un concepteur de pub avec des Pères Noël en bedaine, accorde beaucoup trop d’importance à des plantes vertes vraiment communes. Il va jusqu’à donner des noms de femmes à des géraniums et de l’aloès, trouvés dans le rack à l’entrée de chez Canac, en passant le premier cinq minutes du film à leur parler de choses complètement anodines en les arrosant. De son côté, Nicolasse, un afro-américain de type pub Gap, écrit des livres illustrés pour enfant dans lesquels il se met lui-même en vedette avec son chien blanc, mais pas celui d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Après s’être confessé d’avoir eu de nombreuses séances chez le psychologue à cause de ses infructueuses rencontres sur l’appli Graine D’heure (Grindr), Piteur annonce à Nicolasse qu’il a enfin trouvé l’amour à l’endroit de Tim (bien prononcé cette fois, comme dans Tim Hortons). Mais quand Tim arrive au party de bureau de Piteur, on sait tout de suite qu’il y a quelque chose qui cloche car ce dernier a vraiment l’air d’un hétéro. Effectivement, deux minutes plus tard on apprend que le salopard de Tim est marié avec enfants et qu’il se sert de Piteur comme d’une machine à fellations sur le side. Piteur est dans le pétrin car il avait vraiment envie de présenter Tim à sa famille et pour une fois, n’être pas le louzeure (looser) qui arrive tout seul au party de Noël. Piteur demande donc à son meilleur ami Nicolasse de prendre l’avion avec lui jusqu’au Niou Amecheure (New Hampshire) pour qu’il ait de la compagnie. Vous me suivez jusqu’ici?
Et là, ça devient un comédie romantique de Noël dans les normes. Toute la famille de Piteur est vraiment gossante. Des petites cousines de six ans, à ses sœurs, ses parents et sa tante, tous trouvent que Piteur et Nicolasse forment un beau couple et qu’ils ne devraient pas être juste des amis. Et ils le disent ouvertement de plein de façons différentes et lubriques dans toutes les scènes du film. Nicolasse est d’accord avec eux puisque, peu subtilement avec ses perpétuels yeux doux et son sourire « colgate », il nous démontre constamment son amour secret pour Piteur. Mais la forme élancée et souple de Nicolasse ne plait pas à Piteur, qui préfère draguer l’instructeur de ski local, un type baraqué aux pectoraux de cuivre, un guerrier plutôt qu’un voleur dans Donjon & Dragons. Impossible de savoir si Nicolasse est jaloux parce que son manque de talent d’acteur ne lui permet pas de laisser transparaître complètement cette émotion, à moins qu’il soit un génie qui la joue vraiment subtil.
Survient alors un montage dans lequel Piteur crisse de la crème fouettée dans la face de Nicolasse parce que c’est son gros trip kinky de le prendre en photo comme ça. Pendant ce temps, Piteur, qui a des tendances dendrophiles, aime prendre des poses en train d’embrasser des arbres. Mais c’est quand Nicolasse finit par lui souffler son haleine dans la face que Piteur réalise son amour réciproque pour son ami. Ils s’embrassent à la fin et tout est bien qui finit bien. Et toute la famille à l’air vraiment plus contente qu’eux.
Le bon : C’est cute comme comédie quoique vraiment kétaine. Comme je ne suis pas hétéronormatif, je trouve ça l’fun qu’il il ait de tout pour tout le monde. Même des comédies sentimentales de marde.
La brute : Tout le monde dans le film est ultra stéréotypé. Tous les gais ont des voix douces et un peu efféminées (mais c’est dur à dire étant donné que l’accent français sonne toujours un peu comme ça). Ils sont toujours bien propres avec des vêtements de couleurs pastel. Ils sont hyper serviables avec zéro malice. Et, ils parlent souvent avec les bras semi-croisés et un doigt sur la joue. Les dudes hétéros sont plus rustres, mal rasés, yeux plissés, sourcils convexes, vêtements foncés. Du premier coup d’œil tu sais qui fait quoi et qui se met quoi dans la bouche.
Le truand : La traduction française est atroce. Je pense que quand je vais aller en enfer, le Diable va me parler en anglais avec un accent français. “ Haaa… Édouarde iou ave bine a bad boye. Iou vile beurne fore iteurniti ine ze faïeure ove èlle! ”

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