Notre tout petit secret / Our little secret (2024)
Une gentille personne diagonalement dans mon entourage m’a dit que le dernier film de Noël avec Lindsay Lohan sur Netflix était bon. Cette personne est à partir de maintenant frappée de proscription et n’a plus le droit de m’adresser la parole sauf via ma blonde car dorénavant cette dernière sera notre seul point en commun. La seule chose qui m’a permis de rester réveillé pendant le film était le fait que j’étais assis parterre sur le plancher dur du salon.
L’histoire : Lindsay Lohan, ayant l’air dans la quarantaine à cause d’un niveau maximal de botox, joue le rôle de Avery, une fille début vingtaine qui a besoin de mettre la lettre « A » au bout de son collier pour se rappeler son nom. Elle décide un bon matin de faire le seul bon choix de tout le film, c’est-à-dire de quitter sa banlieue hyper stéréotypée, où les températures hivernales sont toujours au-dessus de la moyenne, pour aller étudier ailleurs. Ce départ met en beau fusil Logan, son petit chum souffrant de trouble de la personnalité dépendante, qui décide candidement de boire deux bières pour pouvoir blâmer l’alcool et de la proposer infructueusement en mariage pour l’obliger à rester. Avery crisse Logan là et quitte cette relation toxique. Ce sera le seul moment où nous allons ressentir de l’empathie pour le personnage.
Fast-forward dix ans. Avery a maintenant trente ans et à toujours de la misère à ouvrir la bouche à cause de ses facelifts. Elle revient en ville avec son nouveau copain Cameron, l’incontournable trou-de-cul de service, qui l’a invité pour Noël dans sa famille weird de bourgeois. Mais hoho, Logan, l’ex déchu d’Avery, a lui aussi été invité au même party car il sort avec la sœur vapide de Cameron. Bref en résumé, le couple initial du début du film se retrouve à la même place au même moment et font semblant de ne pas se connaître, parce dire la vérité n’est pas une bonne option si on veut faire un scénario qui ne se tient pas debout mais qui se veut divertissant. Faque ce sera, vous l’avez maintenant compris, leur tout petit secret.
Le reste du film survient. Lindsay Lohan essaie d’avoir des expressions faciales, essaie d’avoir l’air en amour, essaie d’avoir l’air gelée sur les gummies au cannabis, essaie de trouver bon des biscuits au chocolat, mais échoue tout ça misérablement. Elle déambule dans une maison morne où tout le monde en couple fait de l’adultère ou plutôt de l’échangisme, puisque tout le monde qui se trompe le fait avec la famille de l’autre couple d’amis invités. Faque Logan la snitch réussit à reconquérir Avery en dénonçant les écarts de conduite de Cameron qui a couché avec une autre fille dix fois plus hot. Et Avery se relance dans les bras de Logan après lui avoir appris comment monter un dossier en PDF. Ahhh… Le grand amour.
Le bon : Ça me rappelle que ça serait le fun d’essayer des gummies au cannabis et aussi que c’est mal d’utiliser un layer de neige qui tombe en alpha chanel quand il fait gros soleil.
La brute : Ça aurait pu être un bon film. Le scénario est propice à des péripéties cocasses. Mais le film est gâché à cause du choix des acteurs. Il n'y aucune passion, aucune chimie entre Lindsay Lohan et l'autre nobody qui jouent les amoureux dans le film. Leur relation est tellement vide que les producteurs du film sont obligés de nous expliquer leur amour à l’aide de deux dessins animés avec narration, un en intro pour expliquer leur origin story et l’autre pour illustrer leur mariage à la fin. Des cartoons ben inofensifs dessinés tous les deux avec un stylo à billes coincé entre deux orteils de mon pied gauche.
Le truand : Lindsay Lohan est maganée par les mauvais choix de vie. Célébrité trop jeune, drogue, alcool etc. Elle a l’air d’au moins une coup’ d’années au-dessus de son âge réel. Un million de chirurgies plastiques ne pourront pas lui enlever ça de la face. Arrêtez ne lui faire jouer des belles filles dans la vingtaines et commencez plutôt à lui faire jouer des rôles de composition difficiles et intéressants de mères monoparentales dans la quarantaine, alcooliques ou battues, issues d’un quartier ouvrier. Son visage est déjà amplement et gratuitement boursouflé. Moi je ferais un film avec elle dans lequel elle joue une ex-danseuse du Lady Mary Ann, devenue trop vieille et maintenant forcée de travailler au Québec Broue comme serveuse. Pis là, elle essaie de se sortir d’une relation qui ne mène à rien avec un ex Rock Machine en se sauvant dans son village natal de Causapscal où elle se lie d’affection avec un pêcheur de saumon à la retraite qui lui apprend à reconnecter avec la nature et reprendre goût à la vie. Donnez-moi un « Iris » tout de suite.

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