Le sapin a des boules / National Lampoon’s Christmas Vacation (1983)
Salut Chevy Chase! J’ai une petite confidence à te faire. Quand j’étais enfant dans les années 80’, je n’aimais pas beaucoup tes films. Je te trouvais poche. Je ne savais pas encore qu’un jour j’allais réaliser moi-même des films et déjà je t’avais catalogué en tant que mauvais acteur. Martin Short et toi, vous me faisiez pas vraiment capoter. Dans votre gang, je préférais de loin, John Candy et Steve Martin. Après de longues années, dans lesquelles tu as disparu de ma vision périphérique, je t’ai redécouvert dans la série « Community » dans laquelle ton rôle de Pierce Hawthorne m’a réconcilié avec ton jeu d’acteur limité. C’est avec une petite dose de curiosité que je me suis donc assis devant la télé avec la petite famille de ma blonde pour regarder « Le sapin a les boules » que je n’avais jamais vu à cause que ta face était sur la pochette VHS du film quand j’allais au club vidéo.
L’histoire : Chevy est un bon père de famille qui surjoue beaucoup en faisant des gros yeux et qui décide de donner à toute sa famille étendue, un Noël grandiose. Des beaux-parents méprisants jusqu’au beau-frère looser mais sympathique, tous arrivent bruyamment chez Chevy et investissent sa maison de banlieue. Chevy passe la moitié du film à essayer d’allumer des lumières de Noël sur le toit de sa maison. Il y a même une petite morale économique alors que pendant tout ce temps, il attend en vain son bonus de fin d’année à son travail qui va lui permettre de se construire une piscine dans la cour et ainsi enfin pouvoir accomplir son rêve américain. Je n’en dis pas plus, parce qu’il n’y a pas plus à dire.
Le bon : Bien que ça ne soit pas un grand film, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir une petite émotion, ou plutôt une sorte de petite nostalgie. C’est un film d’une époque où il y avait une tonne de petites comédies inoffensives tournées en pelloche pas toujours clean et avec des gags slapsticks. Des films divertissants pendant que les américains se sortaient tranquillement de la grande dépression post-Vietnam. Des films économiquement viables et naïfs où toutes les idées étaient bonnes et non définies par des comités et des focus groups voulant maximiser les profits en voulant artificiellement inclure tout le monde et rendre absolument tout moralement acceptable et stérile.
La brute : Comme dans mes souvenirs, Chevy Chase n’est pas un super acteur. Mais la force de Chevy c’est qu’il a toujours su s’entourer d’acteurs meilleurs que lui. Dans ce cas-ci, il s’agit de Randy Quaid qui apporte le talent comédique au film et qui le fait avec un plaisir contagieux.
Le truand : Pendant qu’Hollywood gavait le public américain de ce genre de comédies bouffonnes et de films d’action pompeux et patriotiques, l’administration Reagan en profitait pour voler la classe ouvrière et élargir subrepticement le fossé entre les riches et les pauvres au profit des banquiers et des corporations. Diviser l’Amérique pour mieux régner. Pour finalement, paver la voie à l’avènement de bandits comme Trump aujourd’hui…
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