dimanche 17 décembre 2023


Un château pour Noël / A castle for Christmas (2021) 

Pour comprendre enfin la passion et les tribulations des chateauphiles de ce monde, je me suis mis dans l’embarras auprès de mes amis en leur disant avoir visionné ce film romantico-platonique, dans le sens de plate en maudit. Il met en vedette Brooke Shields dont le highlight de carrière fut son rôle d’adolescente semi-nubile pataugeant dans un lagon bleu il y a quarante an de cela et Gary Elwes, principalement et uniquement connu pour son rôle Westley, le garçon de ferme amoureux de la princesse Bouton d’Or. Ça et j’hésitais aussi avec son rôle de Robin des Bois, héros en collant.

 

L’intrigue : À la suite d’un divorce, Sophie, une écrivaine genre Danielle Steele, décide de tuer le bellâtre de sa série de roman-savons, enrageant du coup sa shitload de fans peu accommodantes. Voulant changer d’air et éviter le backlash avec son agente littéraire, Sophie se rappelle ses origines et décide d’aller visiter l’Écosse, la province britannique natale de ses ancêtres roturiers. Elle se ramasse dans un petit village non loin d’un château où son grand-père travaillait comme tondeur de pelouse. Il est bon de mentionner que le fameux château n’est pas un château cool comme les dudes amateurs de Donjons et Dragons ou de chevalerie médiévale l’espèreraient avec un pont-levis, des catapultes et tout le tralala, mais plutôt un château comme les vieilles divorcées se l’imaginent, c’est-à-dire un château full dull genre Bridgerton avec du monde qui pourraient jouer au cricket devant. Dans l’auberge où elle s’est enregistrée, Sophie, qui est devenu aussitôt la coqueluche du club de tricot municipal, se fait attaquer par un chien venu de nul part qui lui saute dessus en la poussant carrément dans les bras de l’homme à tout-faire de l’endroit, un individu peu sympathique, aux traits durs et à la tignasse du type renard argenté. Leurs regards se croisent et à partir de ce moment, le reste du film survient sans surprise.

 

Évi-fucking-demment, l’homme à tout faire est en fait le duc de ché-pas-quoi, propriétaire du château, chose que Sophie apprend lors de sa visite de l’endroit le lendemain. Le duc, qui lui fait une visite guidée personnelle des quatorze chambres à coucher, wink wink, lui apprend que le château est à vendre puisque ça coûte vraiment trop cher de refaire la plomberie et que les finances vont mal. Devinez quoi? Sophie décide donc d’acheter le château avec sa fortune personnelle. Elle va même jusqu’à tomber en amour avec le grincheux duc à force de… de… D’aller à cheval couper un arbre de Noël dans la forêt avec lui. Ça prend juste ça. 

 

Malheureusement, elle va commettre l’affront ultime. Elle décide d’annoncer au duc que même si c’est elle qui devient propriétaire du château, elle aimerait beaucoup refaire sa vie avec lui et qu’il reste avec elle pour qu’ils habitent ensemble les lieux et en prennent soin. Hey… Ho! Ça met le duc en beau fusil. Cette proposition l’indigne au plus haut point. Parce que se faire proposer d’habiter le même endroit que l’on aime et que l’on habite déjà par la femme de qui on est tombé amoureux au premier regard et qui est en train de sauver notre patrimoine avec son propre compte en banque est vraiment une super insulte à son orgueil. Quel trou de cul… Bref, le duc réfléchit deux secondes rationnellement à la situation, laisse tomber sa masculinité toxique et son tempérament passif-agressif et se réconcilie avec Sophie en lui pitchant une boule de neige dans la face et en dansant avec elle au party de Noël organisé dans la salle de bal du château où tout le monde connait la même chorégraphie et font des stepettes style bourgeoisie/bâton dans le cul.

 

Le bon : le film est une belle carte postale de l’Écosse. Ça donne le goût d’y aller. Pas nécessairement pour visiter des châteaux mais plutôt se balader dans les villages et les fjords. Et boire une broue dans un pub.

 

La brute : Brooke Shields est vraiment mais vraiment très mauvaise actrice. Le visage sans émotions, figé par des face-lifts à répétitions. Le générique de fin avec des extraits de Brooke Shields à l’émission de Drew Barrymore est stupéfiant tellement on se demande pourquoi il existe et sur quelle drogue le monteur a décidé de vendre son humanité.

 

Le truand : Porter un kilt en hiver, ça doit pas être chaud pour les gosses. Ça doit être pour ça que Gary Elwes a toujours l’air en tabarnak. Soit ça. Soit la réalisation que ce film fait désormais partie de sa filmographie.

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