samedi 25 novembre 2023


À la recherche de Chien Noël / The search for Santa Paws (2010)

Par un beau vendredi après-midi de grève scolaire et surtout pour marquer des points avec ma blonde, j’ai accepté de babysitter sa progéniture et de m’assoir devant Disney + pour commencer en avance mon visionnement annuel de films de Noël. J’ai naturellement, en excellent beau-père que je suis, laissé la fillette et son amie choisir le film. Les petites se sont laissées évidemment attendrir par le chien cute sur la pochette…

 

L’histoire du film : Dans son usine au Pôle Nord, le plus épeurant Père Noël que j’ai jamais vu, le visage boursouflé par l’abus d’alcool ou par une criminelle utilisation de Botox, chante une toune que les producteurs ne se sont même pas donné la peine de faire traduire en français. Pépé, comme il est nommé dans le film, est accompagné de ses lutins, la moitié incarnée par des acteurs nains enclins à de bien tristes facéties et l’autre moitié, comme dans une usine de Iphone, par une batch d’esclaves chinoises à qui on a oublié de dire de ne pas regarder dans la caméra. La chanson prend fin lors d’une cérémonie magique où Pépé transformera un jouet toutou en un chiot blanc bien vivant nommé Peluche. Jusqu’ici, juste du eye candy pour les toutes-petites. Pour une raison nébuleuse que je n’ai pas compris parce que je checkais des tiktoks de monde plus en forme que moi sur mon cell, Pépé embarque sur son traineau avec Peluche pour se rendre à New-York une semaine avant le réveillon.

 

Pendant ce temps, justement dans la Grande Pomme, un couple habillé en couleurs pastel hérite d’un magasin vendant juste des jouets plates sculptés en bois. Le dude, au visage chevalin, se plaint que la business ne fait pas de profits. La madame, qui ressemble à ce que la chicks de « The 100 » pourrait devenir si elle continue à ne pas faire attention à sa carrière, se plaint qu’elle ne peut pas avoir d’enfants. Comble du hasard, deux petites orphelines reluquent par la vitrine du magasin et se sauvent à l’orphelinat chanter une autre toune en se servant d’un débouche toilette comme d’un micro. Elles clament haut et fort leur tristesse de ne pas avoir de parents. Hey, on se demande vraiment où ça s’en va. 

 

Faque, Pépé stationne son traineau à Central Park et s’emploie à utiliser beaucoup de concours de circonstances pour de un, perdre la mémoire en se faisant vraiment pas cogner fort sur la tête par un taxi jaune. De deux, se faire voler son identité par un bien propre clochard habillé dans la section hipster de Urban Outfitters. Et de trois, perdre son chien aux yeux tristes qui est parti à la poursuite d’un véritable nain cynophobe dans le métro en pensant que c’était un lutin. Pépé, complètement amnésique, se fera ensuite engagé comme Père Noël de centre d’achat par le couple du magasin de jouets et obtiendra automatiquement un énorme succès auprès des enfants puisque, hey, hein… Dans le fond, il est le vrai de vrai Père Noël. Le dude du couple est content parce que le magasin fait enfin du cash asteure. Pis sa femme se demande encore où sont parties les orphelines.

 

Bref, Peluche le chiot se ramassera à l’orphelinat et sera pris en charge par les deux orphelines. Les deux petites filles qui connaissent le magasin guideront le cabot à son maître. Pépé retrouvera la mémoire grâce au sacrifice de son chien qui redeviendra un toutou inanimé. La madame est contente d’adopter les deux fillettes. Et le papa, criss de bon jack, redonne les profits du magasin aux enfants pauvres. À cause de la magie de Noël, Peluche reprend vie, mais dans sa version adulte comme un pokémon de niveau 2. Pis pendant ce temps, personne se demande pourquoi y’a un traineau avec huit rennes qui chient sur la pelouse, au milieu de Central Park. Et moi, j’ai réussi à voler une coup’ de boîtes de smarties dans le stash de bonbons d’Halloween des petites filles que je gardais. Tout est bien qui finit bien. Sauf, pour les mamans qui risque de se faire gosser par les tites filles pour se faire acheter un bébé chien asteure.

 

Le bon : Pour des petites filles, le film est parfait. Il fait exactement la job qu’il est sensé faire. 

 

La brute : Hey, le Père Noël fait dur en titi. Il est dégueulasse. Des yeux noirs renfoncés comme un démon. Un visage sans vie en plasticine. J’gage un brun qu’ils vont le re-caster pour la suite. Parce que oui, oui… C’est clair qu’il doit y avoir une suite.

 

Le truand : Sur le poster, il y a une batch de chiens qui viennent en aide aux orphelines et au chiot de Noël. Par contre, dans le film il y a un chien noir avec des dreads et une tuque de bob Marley qui parle avec un accent caricatural jamaïcain. Il est aussi important que tous les autres et est même le comic relief. Et pourtant… Oups. Pas sur le poster. Étrange.  

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