mercredi 8 janvier 2025


Nom de code: Rouge / Red One (2024) 

Comme c’est pas mon trip d’aller au Marché Allemand me geler le cul et de faire la file pour un boute de pain au fromage avec la famille, je me suis canté dans le divan en écoutant un film de Noël avec The Rock et Captain America. Dwayne « The Rock «  Johnson y joue encore le rôle de Dwayne « The Rock » Johnson comme dans tous ses films et Chris Evans joue le rôle de Ryan Reynolds comme dans tous les films avec Ryan Reynolds…

 

L’histoire : Dans sa base secrète, au pôle nord américain évidemment, le Père Noël vit dans son palais qui ressemble à un savant mélange de Minas Morgul, la tour des Nazgûl et celle du Stade Olympique de Montréal. Red One de son nom de code est protégé par The Rock, son chef de la sécurité et se prépare à la nuit de Noël où il devra faire le tour du monde en une nuit pour livrer des cadeaux aux enfants gentils. Toute la logique de l’univers est quand même bien expliquée. The Rock semble cependant blasé de sa job et annonce candidement à son boss qu’il va prendre sa retraite. Le Père Noël respecte le choix de son employé mais fait une coup’ de morales à deux cennes pour tenter de le faire réfléchir et revenir sur sa décision. Il va sans dire que The Rock n’a pas l’air de quelqu’un qui réfléchit ben gros ni dans la vie ni dans ses films…

 

Mais, oolala, la veille du réveillon, le Père Noël est kidnappé par une organisation secrète dirigée par Gryla, la vilaine sorcière qui tripe ben raide à punir les enfants. La fille qui joue le rôle est aussi celle qui interprète Sabrina dans la série Netflix faque les sorcières, elle connait ça. C’est donc à The Rock de faire tout en son pouvoir considérable octroyé par les stéroïdes pour retrouver son ami barbu. Il ira même jusqu’à faire appel à Chris Evans, un hacker et bavard professionnel qui avait perdu la foi en la fête de Noël étant enfant. Les deux hommes qui ne s’aiment pas beaucoup au début, vont finir par faire une alliance, développer un respect mutuel, former une amitié et faire exactement ce tout le monde qui n’ont pas encore vu le film et qui regardent le poster avec leurs grosses faces dessus, s’attendent à ce qu’ils vont voir dans le film. Faque les héros sauvent le Père Noël grâce aux gros bras de l’un et à la répartie sarcastique de l’autre. Tout ça dans une explosion d’effets spéciaux étourdissants doublée d’un montage dynamique d’images trop colorées mais néamoins stériles. Pour vrai, c’est pas un mauvais film pour les kids. C’est juste un film qu’on a vu mille fois avec des F/Xs avec ben du « motion blur » qui nous ne font plus capoter depuis un boute .

 

Le bon : Le « world building » est beaucoup plus intéressant que je pensais que ça allait être. Le fait que les représentants des fêtes, dans ce cas-ci le Père Noël, sont encadrés et protégés comme des présidents mondiaux. Qu’il y a une grosse organisation gouvernementale derrière tout ça. Avec des agents secrets, des gardes du corps etc. C’est comme un film de super-héros avec un gros potentiel de films dérivés. Bref, j’ai été agréablement surpris de la prémisse de base et de certains aspects mythologiques. 

 

La brute : Comme beaucoup de ce genre de film. J’appelle ça des films « courant d’air ». Aussi vite vu. Aussi vite oublié. Comme du McDo. Aussi vite mangé. Aussi vite chié.

 

Le truand : Asti que chu tanné de « The Rock »… Je le trouvais ben sympathique dans ses débuts. Mais là, il est devenu une caricature de lui-même. Toujours le même rôle. Même look. Y perd jamais une tapoche. C’est dans son contrat y parait.


On en mangerait… Ou pas – Special Fêtes / Is it cake? Holiday (2024)

Okay… Pourquoi pas s’évacher dans l’divan avec un bon café au Saint-Crème et tuer les neurones de l’hémisphère droit de mon cerveau devant un épisode de ce qui prétend aujourd’hui être du contenu. Naturellement, on s’est juste tapé, ma blonde et moi, un épisode de la série. C’est ben en masse pour comprendre le trip.

 

De quoi ça parle…  

 

C’est une émission « concours » dans laquelle des pâtissiers s’affrontent pour créer des gâteaux qui ressemblent à s’y méprendre à d’autres objets. Dans le cas de cette émission spéciale, à un objet relié à Noël. Par exemple, une des pâtissières participantes réussit à faire une couronne de Noël en gâteau tellement bien foutue qu’il est impossible (de loin) de savoir que ça en est pas une vraie. 

 

Donc, après avoir sniffé du Fentanyl en coulisse, un animateur qui a l’air de tout maniaco-dépressif qui essaie avec insuccès de cacher ses tendances suicidaires, arrive devant les cuisiniers participants en maniant dangereusement un couteau de psychopathe. Il explique au trois pâtissières, dont une qui aurait pu s’extraire de cette pénible situation en faisant autre chose à l’aide de son diplôme en biochimie moléculaire, qu’elles auront 8 heures pour créer un gâteau qui ressemble à une décoration de Noël. Avec de mauvaises blagues doublées misérablement en français par-dessus sa voix, l’animateur parle beaucoup pour rien dire pendant que les cuisinières s’affairent. Il est aidé dans sa production de commentaires insignifiants par d’autres cuisiniers, témoins en sideline, qui je présume vont participer dans d’autre épisodes et qui nous font croire garder la bonne heure pendant tout ce temps. Il y en a d’ailleurs un bozo dans le tas qui arbore fièrement ses vingt-deux teintures différentes de barbe et qui semble vouloir rivaliser en ridiculisme avec un guerrier Tyroshi de Game of Thrones (Tel que décrit dans les livres… Oui je suis un nerd)

 

On nous fait ensuite à croire que huit heures se sont passées et que les pâtissières ont terminé leurs « œuvres » gustatives. Effectivement, les gâteaux sont confondants. Il y a une statuette de renne de père Noël, une couronne de Noël et un casse-noisette de Noël. Trois fois le mot Noël dans la même phrase prouvent que je n’ai pas tant d’imagination. Les trois gâteaux ont l’air de véritables bibelots et même en les mettant à côtés de d’autres objets similaires de la même famille, il est impossible de savoir lesquels sont du manger et lesquels ont été acheté chez Bouclair. Ce sera à trois juges, des vedettes déchues dont un humoriste qui fait des blagues si mauvaises que l’on comprend pourquoi il a échoué dans cette émission, de tenter en plissant beaucoup les yeux de deviner ce qui est vrai et ce qui est du gâteau. C’est l’animateur, qui manie avec un peu trop de plaisir le couteau, qui tranchera dans les objets et lorsqu’il passera au travers, et bien ce sera : DU GÂTEAU! Tous gloussent leur joie plus ou moins contagieuse. Et l’animateur nous invite infructueusement au prochain épisode.

 

Verdict : Je n’ai rien contre les quidams qui participent à l’émission. Faire des gâteaux qui sont bons et qui look comme d’autres objets non-comestibles demande je suppose beaucoup de talent. Par contre, on est dans une télé-réalité. Il y a un montage de l’émission. Il y a des gens qui travaillent en coulisse. Est-ce que les pâtissiers ont de l’aide? Est-ce que chaque gâteau est fait à plusieurs étapes à l’avance pour accélérer le processus de tournage? C’est pas vrai qu’une équipe caméra va filmer pendant 8 heures toutes les étapes en attendant que les pâtissiers aient fini leur besogne. En frais de coûts de production et d’efficacité, ça ne marche pas. C’est pas vrai que les autres pâtissiers, qui observent en sideline, le font pendant tout ce temps le cul assis sur une chaise. C’est pas vrai que les techniciens de plateau en coulisse se tournent les pouces pendant 8 heures. Tout est scripté à l’avance. C’est comme ça que l’on contrôle le narratif. C’est comme ça que l’on peut tourner deux ou trois épisodes dans la même journée. Comme le disait un de mes chums monteur de l’émission « Occupation Double » : Il n’y a rien de moins vrai que de la télé réalité…